Dernière minute : De nouvelles preuves remettent en question le discours «bénin et transitoire» sur la myocardite associée au vaccin à ARNmUne étude publiée le 5 novembre 2025 dans l’European Heart Journal apporte des données probantes à long terme sur des patients ayant développé une myocardite après une vaccination contre la COVID-19 par vaccin à ARNm. Ces travaux contredisent directement les affirmations répétées des autorités sanitaires et des partisans de la vaccination selon lesquelles ces cas sont toujours «bénins», «spontanément résolutifs» et sans risque à long terme. Au contraire, ils révèlent une dysfonction cardiaque persistante, notamment au niveau du ventricule gauche, plus de deux ans après la vaccination, ainsi que des symptômes persistants chez une proportion significative de patients.
Cette étude de suivi prospective a porté sur 16 patients (âge moyen : 44 ans, 50% de femmes) parmi les 46 patients ayant initialement reçu un diagnostic de myocardite associée à la vaccination. La durée médiane du suivi était de 2,4 ans (intervalle interquartile : 2,3–2,7) après leur hospitalisation initiale. Voici les résultats :
– Altération de la fonction ventriculaire gauche (VG) :
Seulement 69% des patients (11 sur 16) avaient une fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) ≥ 50% lors du suivi (moyenne : 50,1% ± 8,9%), contre 88% à l’admission.
La déformation longitudinale globale moyenne (GLS), une mesure sensible de la fonction systolique, était de −12% (±3,2%), bien en dessous de la plage normale de −18% à −20%. Ceci indique des contractions cardiaques plus faibles et un dysfonctionnement systolique infraclinique.
– Fonction ventriculaire droite (VD) préservée :
Tous les patients ont montré une fonction ventriculaire droite normale (TAPSE moyen : 2,3 ± 0,6 cm), soulignant la spécificité du problème au côté gauche du cœur.
– Persistance des symptômes malgré la récupération biochimique :
Les marqueurs inflammatoires (par exemple, la troponine I et la CRP) et le NT-proBNP se sont normalisés chez tous les patients.
Cependant, un tiers (33%) a continué à présenter des symptômes :
– 31% ont signalé une fatigue persistante (échelle d’évaluation de la fatigue moyenne : 26 ± 9). – 31% ont présenté des palpitations. – 25% ont ressenti des douleurs thoraciques pendant l’effort.
Aucune congestion pulmonaire n’a été observée (nombre moyen de lignes B à l’échographie pulmonaire : 1 ± 2).
– Autres observations :
L’indice de masse du VG était normal dans 81% des cas (médiane : 111,7 g/m²).
La fonction diastolique a été préservée dans 88% des cas selon les critères de l’American Society of Echocardiography.
Aucun problème valvulaire ni anomalie persistante à l’ECG.
Les auteurs concluent : «Nos résultats indiquent que plus de deux ans après une hospitalisation pour myocardite associée au vaccin contre la COVID-19, les patients présentent une altération de la fonction ventriculaire gauche, mais une fonction ventriculaire droite préservée». Ils soulignent la nécessité d’une surveillance cardiaque à long terme et d’une prise en charge optimisée, car ces observations suggèrent des risques sous-estimés.
Pourquoi c’est important maintenant
Cette étude intervient dans un contexte de débats persistants sur la sécurité des vaccins à ARNm, notamment avec la poursuite des campagnes de rappel. Les assurances données par le passé – par exemple par les CDC et l’EMA – selon lesquelles les risques de myocardite sont «rares et bénins» avec une guérison complète en quelques semaines, reposaient sur des données à court terme (souvent inférieures à 6 mois). Ce suivi de plus de deux ans révèle une lacune : si la plupart des patients ne présentent pas d’insuffisance cardiaque aiguë, une atteinte ventriculaire gauche infraclinique pourrait accroître les risques à long terme d’arythmies, d’insuffisance cardiaque ou de diminution de la qualité de vie. La persistance des symptômes dans un tiers des cas est particulièrement préoccupante chez les personnes jeunes et actives (la cohorte étudiée ici étant majoritairement composée d’adultes en âge de travailler)
Frédéric Baldan a porté plainte contre Ursula Von der Leyen, la plus haute responsable politique d’Europe, pour corruption. Et il en paie le prix fort. La démocratie occidentale est en jeu, affirme le lanceur d’alerte, évoquant son enquête sur les jeux de pouvoir des dirigeants européens non élus.
« Oui, je le referais », dit l’homme au parapluie ruisselant. « Nous n’avons pas d’autre choix que de combattre ces gens-là. »
Frédéric Baldan a conduit pendant trois heures sous une pluie battante de Liège à Amsterdam. Il est maintenant assis dans le hall de l’hôtel Krasnapolsky, me tendant son livre tout juste paru, « Le Cartel mondial du Covid » , dans lequel il dénonce la cupidité des lobbyistes bruxellois et les jeux de pouvoir au sommet de l’UE.
Baldan, un ancien lobbyiste, a accusé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, de corruption, de prise illégale d’intérêts, de destruction de documents publics et d’usurpation de titres et de fonctions.
L’affaire, connue sous le nom de « Pfitzergate », est spectaculaire à tous égards. Au cœur du scandale se trouve le plus haut fonctionnaire d’Europe. Elle concerne le plus important accord jamais conclu au nom de la Commission européenne. Et le plus secret de l’histoire de l’Union.
Au plus fort de la crise du Covid, Ursula Von der Leyen a conclu un accord sur les vaccins d’une valeur de 35 milliards d’euros avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Sans témoins. Sans preuves. Les SMS qu’elle a envoyés à Bourla sur son téléphone ont été détruits.
Mais Mme von der Leyen semble être intouchable. Tandis qu’elle continue de gouverner sans opposition, Baldan a payé un lourd tribut. Il a perdu son emploi, son agrément de lobbyiste. Et il y a quelques jours, ses comptes bancaires ont été gelés.
Jusqu’à présent, Baldan a essuyé un revers devant les tribunaux. Mais ce n’est pas une raison pour que le Belge baisse les bras. Bien au contraire. Cette affaire ne concerne pas seulement le droit à la transparence des contribuables européens, affirme Baldan. C’est la démocratie occidentale qui est en jeu. « Elle est menacée par des agendas mondialistes qui cherchent à la détruire. »
Frédéric Baldan.
Weltwoche : En avril 2021, Ursula Von der Leyen, la femme politique la plus influente d’Europe, conclut le plus gros accord jamais réalisé par la Commission européenne. Elle achète 4,6 milliards de doses de vaccins pour 23 milliards d’euros. Monsieur Baldan, pourquoi une telle quantité ? Qui a fixé le prix ?
Frédéric Baldan : Il n’y a aucun document justificatif. C’est totalement arbitraire. Les quantités sont aberrantes : 10 injections par personne, y compris les personnes âgées et les enfants, dans toute l’UE. C’est tout simplement insensé. Cela n’a profité qu’à Pfizer.
Weltwoche : Ce qui est remarquable, c’est que Mme Von der Leyen ait agi seule sur ce dossier.
Baldan : Elle avait plusieurs moyens de traiter avec des tiers. Elle pouvait envoyer un courriel, par exemple. Elle pouvait demander à quelqu’un d’organiser une réunion et d’en rédiger le compte rendu. Mais elle a choisi d’utiliser son téléphone. Elle a donc mis en place un processus secret. Elle a négocié illégalement par téléphone. Puis elle a effacé les SMS.
Weltwoche : La Cour des comptes européenne a publié un rapport spécial sur les vaccins contre la COVID-19. Elle y indique : « Il s’agit du seul contrat pour lequel l’équipe de négociation conjointe n’a pas été impliquée à cette étape des négociations, contrairement à la décision de la Commission relative à l’acquisition des vaccins contre la COVID-19. » Cela soulève une question évidente : qu’a-t-elle tenté de dissimuler ? Mais avant d’examiner votre cas plus en détail, revenons sur son parcours. Ce n’était pas la première fois qu’elle concluait des contrats douteux et détruisait ensuite des preuves. L’un de ses scandales remonte à 2018-2019, lorsqu’elle était ministre allemande de la Défense. Elle avait alors attribué, au nom du ministère, des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros à des cabinets de conseil externes. Observez-vous une tendance dans ce type de pratiques ?
Baldan : C’est un mode opératoire criminel. En clair, elle a négocié le même genre de contrat absurde. Quand on voit les chiffres, il est très difficile de croire que ce contrat est réel et que le service est réellement fourni et nécessaire au gouvernement. On dirait tout simplement du détournement de fonds publics au profit d’entreprises privées et de groupes de pression. C’est d’ailleurs le but recherché. C’est contraire à l’intérêt général et entièrement au profit de ces entreprises privées. Ce n’est pas le rôle d’un fonctionnaire. C’est ce qui nous amène à penser qu’elle a eu un intérêt illégal dans cette affaire.
Weltwoche : La Cour des comptes allemande enquêtait sur l’attribution des marchés publics. Au cours de cette enquête, deux téléphones d’Ursula Von der Leyen ont été confisqués, mais les données qu’ils contenaient ont été effacées avant leur restitution, sous prétexte de « raisons de sécurité ». Des parlementaires allemands ont accusé le ministère de la Défense d’avoir saboté l’enquête. Finalement, Mme Von der Leyen n’a subi aucune conséquence. Elle a été blanchie.
Baldan : Il est intéressant de comprendre ce qu’a fait Mme Von der Leyen entre le scandale allemand et celui de Bruxelles. Elle a décidé d’aménager un appartement dans l’immeuble de la Commission. Lorsque j’ai interrogé la Commission : « Avez-vous demandé l’autorisation à la Ville de Bruxelles pour créer un nouveau logement dans cet immeuble, comme vous y êtes censés le faire ? », la réponse a été : « Non, c’est juste une pièce pour se reposer. » Or, l’adresse enregistrée de Mme Von der Leyen se trouve bien dans cet immeuble.
Weltwoche : Pourquoi créerait-elle un espace privé dans le bâtiment du ministère ?
Baldan : Parce qu’elle a déjà eu ce scandale en Allemagne. Elle a probablement prévu d’en créer un autre de la même manière, en utilisant les mêmes méthodes. Si la police veut perquisitionner le domicile de la présidente de la Commission, elle n’en a pas compétence, car son domicile se trouve au sein de la Commission européenne. Si elle veut avoir le droit d’entrer dans le bâtiment, à qui doit-elle demander l’autorisation ? À Mme Von der Leyen.
Weltwoche : En avril 2023, vous avez déposé une plainte contre Mme Von der Leyen devant un tribunal de Liège. Peu après, votre accréditation de lobbyiste vous a été retirée par un chef de service de la Commission, subordonné à Ursula Von der Leyen. Ce n’était que le premier d’une longue série d’obstacles destinés à saboter votre action.
Baldan : En Belgique, nous avons lancé la plus grande action pénale de l’histoire de l’Union européenne. Nous étions 1 000 plaignants, parmi lesquels des États membres, des partis politiques, des hôtesses de l’air, des pilotes, des équipages. Il y avait des professeurs de droit. Il y avait des parents qui avaient perdu leurs enfants. Malgré l’importance de cette affaire, nous avons subi de nombreuses ingérences pour nous empêcher d’accéder à la vérité.
Baldan : Dans le cadre de cette enquête, nous avons reçu un document d’une unité spéciale de la Police fédérale belge de lutte contre la corruption, l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC). Cette unité a rédigé un rapport de 1 000 pages qui prouve formellement la destruction de documents publics.
Weltwoche : Ce rapport a également été présenté au Parquet européen (EPPO), l’organe de l’UE chargé d’enquêter sur les infractions financières et de les poursuivre. L’EPPO a ouvert sa propre enquête sur cette affaire.
Baldan : Détruire des preuves en pleine enquête criminelle constitue également une infraction pénale. Bien que le Parquet européen ait eu connaissance de ce rapport, sa procureure générale a comparu devant le Parlement européen. Elle a déclaré : « Je n’ai aucun suspect dans cette affaire. » Cela nous a amenés à nous interroger sur l’identité de cette procureure générale.
Weltwoche : Il s’agit de Laura Kövesi, l’ancienne procureure en chef de la Direction nationale anticorruption de Roumanie.
Baldan : Elle a dessaisi mon procureur national de mon dossier. Nous étions seuls, sans aucun représentant du ministère public. C’est incroyable. Lors d’une audience, même le juge d’instruction a fait faux bond en signe de protestation, car c’était une véritable parodie de justice. Nous avons découvert que le chef du Parquet européen est en réalité sous le contrôle de Mme Von der Leyen elle-même. Le budget des poursuites provient de la Commission européenne. L’infrastructure informatique, celle utilisée pour le transfert du dossier confidentiel du juge, est également sous son contrôle. Mme Von der Leyen est en droit d’exiger la démission de ce procureur général. C’est tout simplement absurde.
Weltwoche : Autrement dit, l’organe même qui devrait enquêter sur les éventuels agissements répréhensibles du président de la Commission agit sur les ordres de Mme Von der Leyen ?
Baldan : Oui. À mon avis, c’est évident. N’oublions pas que cette dame, Laura Kövesi, a connu des problèmes similaires en Roumanie, avant de devenir procureure générale de l’UE. Elle était sous contrôle judiciaire car accusée de corruption, de mensonge aux autorités et d’abus de pouvoir. Dans notre cas, il est impossible de prouver la corruption de Mme Kövesi, mais nous pouvons prouver l’abus de pouvoir et le mensonge qu’elle a menti au Parlement européen lorsqu’elle a déclaré : « Je n’ai aucun suspect dans cette affaire. » Il est intéressant de constater que ces deux personnes, qui adoptent ce genre de comportement à maintes reprises, se ressemblent toutes.
Weltwoche : Revenons à Mme Von der Leyen. Pourquoi se serait-elle prêtée au jeu d’entreprises comme Pfitzer ? Difficile de croire à un acte désintéressé. Quel était son pot-de-vin ? Existe-t-il des preuves ?
Baldan : J’aimerais attirer votre attention sur deux points. Le premier, qui est très intéressant pour moi en tant que consultant en veille concurrentielle, concerne la déclaration fiscale de la Fondation Gates. En examinant ces documents, vous constaterez que cette fondation a la quasi-totalité de ses partenaires d’investissement et financiers aux îles Caïmans. Pourquoi une organisation caritative, exonérée d’impôts aux États-Unis puisque ceux-ci sont intégralement prélevés par le gouvernement, aurait-elle affaire aux îles Caïmans si ce n’est pour empêcher le public d’accéder à ces informations ? Voilà peut-être une piste à explorer. Le second point concerne le mari d’Ursula Von der Leyen.
Weltwoche : Heiko von der Leyen, médecin allemand.
Baldan : J’ai découvert que les recherches qu’il a menées lorsqu’il était aux États-Unis ont probablement été financées par le Wellcome Trust.
Weltwoche : Est-ce prouvé ?
Baldan : Si l’on regarde qui a financé l’université sur ce sujet à l’époque, il y a une trentaine d’années, c’était le Wellcome Trust. Je pense que cela pourrait être facilement prouvé. Par la suite, Heiko Von der Leyen a entrepris des démarches de lobbying. Depuis décembre 2020, il est directeur médical de la société Orgenesis, spécialisée dans les thérapies cellulaires et géniques. Nous avons découvert qu’il possédait une société inactive en Italie qui a reçu d’importantes subventions de la Commission européenne dans le cadre de la pandémie. Cette société est également fournisseur de vaccins à ARNm, car elle était experte dans la fabrication de thérapies géniques. Il y a là aussi matière à enquête.
Weltwoche : Le scandale Pfitzergate dépasse le cadre d’Ursula Von der Leyen et de son ministère. Derrière tout cela se cache le « cartel mondial du COVID ». Vous affirmez que « la démocratie occidentale est entre les mains d’agendas mondialistes qui cherchent à la détruire ». C’est une déclaration accablante. Pouvez-vous expliquer comment ils s’y prennent ?
Baldan : Ce qu’ils tentent de faire, avant tout, c’est de permettre aux lobbies et aux multinationales de fusionner avec le gouvernement ou l’autorité publique. C’est la définition même du fascisme. À Davos, on appelle ça un PPP, partenariat public-privé. En clair, ils veulent vous obliger à convertir vos droits fondamentaux en un système de privilèges. C’est la fin de la démocratie. La transparence le prouve. Par exemple, Mme Von der Leyen a essayé de mettre en place un contrôle des conversations car elle veut lire vos SMS.
Weltwoche : « Ceux qui sont au pouvoir veulent tout savoir, alors que vous ne savez rien d’eux », comme vous le dites.
Baldan : Oui. C’est incroyable. Vous avez droit à la transparence, mais dans ce cas précis, le contrat avec Pfizer a été censuré illégalement, et elle a détruit des documents publics, comme les SMS, vous empêchant ainsi de les consulter. C’est une véritable violation de vos droits, car obtenir ces documents est un droit fondamental. Mme Von der Leyen est la fonctionnaire tenue de vous les fournir, car elle doit respecter les droits fondamentaux. Le plus absurde, c’est que le rôle d’un membre de la Commission européenne est de faire respecter les traités et d’obliger les citoyens à les respecter. La Charte des droits fondamentaux fait partie de ces traités. Or, le fait est que nous subissons des violations commises par la personne même censée nous les faire respecter. C’est une situation tout simplement scandaleuse.
Weltwoche : Revenons à ce cartel mondial du COVID. Cela semble mystérieux. Qui fait partie de ce cartel ?
Baldan : J’ai mené une enquête en tant que lobbyiste professionnel, avant d’être suspendu puis licencié. J’ai notamment examiné tous les prix décernés à Mme von der Leyen. Qui les a financés ? Qui a payé les magazines pour qu’ils mettent Mme Von der Leyen en couverture en la qualifiant de merveilleuse ?
Weltwoche : Qui était-ce ?
Baldan : J’ai identifié d’importants groupes de pression durant cette crise. La Fondation Bill et Melinda Gates en est un. Il y a aussi le Wellcome Trust. Et puis, il y a le Forum économique mondial. Mme Von der Leyen était lobbyiste pour le Forum économique mondial. Vous imaginez ? C’est choquant. C’est totalement incompatible avec les traités de l’Union européenne, car elle est censée être indépendante de tout tiers.
Weltwoche : Était-elle lobbyiste pour le Forum économique mondial lorsqu’elle est devenue présidente ou pour la Commission européenne ?
Baldan : Mme Von der Leyen a un gros problème d’ego. Si vous consultez les archives du site web du Forum économique mondial, vous constaterez qu’après sa nomination à la présidence de la Commission européenne, son titre a été remplacé par « Son Excellence ». Cela signifie que lorsqu’elle était présidente de la Commission européenne, elle était également membre du Forum économique mondial. Aujourd’hui, ces informations sont introuvables en ligne, sauf dans les archives.
Il y a là un énorme conflit d’intérêts. On constate toujours les mêmes choses. C’était pareil en Allemagne. Elle occupait un poste au Forum économique mondial et a accordé des avantages à ses membres en utilisant l’argent public. C’est aberrant. Au cours de cette enquête, nous avons également découvert des liens avec la Fondation Rockefeller. Ils ont créé ensemble des plateformes de lobbying.
Il suffit de regarder qui a soutenu et créé cette plateforme de lobbying. On retrouve toujours les mêmes personnes. On y voit la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Rockefeller. On identifie toujours les mêmes acteurs. J’ai donc décidé d’examiner les rapports financiers de tous ces groupes de pression. Je l’ai fait avec Global Citizen. J’ai découvert qu’ils n’ont jamais reçu les milliards qui leur étaient promis. Tout a été déclaré par Mme Von der Leyen. Elle a dit : « Nous allons donner cet argent à Global Citizen », mais c’est faux.
Finalement, les seuls endroits où j’ai trouvé ces milliards sont les fonds de la Fondation Bill et Melinda Gates et du Wellcome Trust. Il est sidérant de constater que, grâce à cette crise, Pfizer a engrangé des dizaines de milliards d’euros de profits avec cette opération, tout comme certaines organisations prétendument caritatives.
Weltwoche : Vous affirmez que votre livre met en lumière des éléments que la police judiciaire n’a pas été en mesure d’identifier. Vous citez également un important cabinet de lobbying mandaté par Pfizer pour déformer les données scientifiques. Que signifie « déformer les données scientifiques » ?
Baldan : Prenez le mot « pandémie ». Il est censé être lié à un taux de mortalité élevé. Ce que le lobby a fait par le passé, lors de la crise de la grippe H1N1, c’est de modifier la définition de ce mot. Ainsi, dans votre esprit, « pandémie » reste terrible, car vous imaginez qu’elle est synonyme d’un taux de mortalité élevé. Ce n’est plus le cas. C’est comme une maladie infectieuse qui se propage et qui est hors de contrôle.
Weltwoche : Qui est le « cabinet de lobbying auprès du maire » qui est derrière tout ça ?
Baldan : Hill & Knowlton. Examinons les antécédents de cette entreprise américaine. Vous souvenez-vous de la fille d’un ancien ambassadeur du Koweït à Washington, juste avant la guerre du Golfe ? Elle a menti aux autorités américaines lors d’une audition, affirmant que des soldats irakiens étaient venus au Koweït et avaient tué des bébés dans un hôpital. C’était une histoire totalement inventée. Hill & Knowlton était en réalité payée par le Pentagone pour justifier une guerre, et c’est pourquoi cette femme a été formée pour mentir au public.
Weltwoche : Qu’a fait Hill & Knowlton avec Pfizer ?
Baldan : Ils ont admis sur leur site web avoir utilisé certaines méthodes, comme la narration, pour faire croire au public que tout était scientifique. Ils disaient : « Oh, ce vaccin est miraculeux ! » Une telle affirmation relève de la religion, pas de la science. Ils ont employé ce langage, affirmant qu’il existait une solution unique, censée vous sauver du mal, du virus invisible. Finalement, pour les gens, c’est devenu une véritable croyance religieuse. La logique avait disparu.
Weltwoche : Et tout cela a été payé par Pfitzer ?
Baldan : J’ai découvert que Hill & Knowlton était rémunéré par Pfizer. Ils n’ont pas déclaré travailler pour Pfizer, ce qui constitue une violation du droit européen. Par la suite, j’ai découvert que Mme Von der Leyen avait participé à un événement dont le slogan était « La science triomphera », tout comme le slogan scandaleux de ce cabinet de lobbying. Pfizer a donc payé Hill & Knowlton pour tromper le public. Et Mme Von der Leyen a participé à cette campagne de lobbying, ce qui était illégal.
Weltwoche : Bruxelles compte 50 000 lobbyistes, soit une véritable armée d’influenceurs. Vous êtes vous-même un ancien lobbyiste. À quel point sont-ils néfastes pour la démocratie au sein de l’Union européenne ?
Baldan : Je ne suis pas sûr d’être vraiment comme eux, car j’étais un peu un OVNI dans ce secteur. S’ils sont si nombreux, c’est parce que la Commission elle-même leur verse de l’argent public. Ils prétendent avoir un programme de financement pour une idéologie. Ils affirment que c’est pour soutenir la diversité ou lutter contre les fausses informations, etc. En réalité, la Commission utilise notre argent pour financer de nombreux groupes de pression. Ils se font passer pour des ONG, mais c’est du pur mensonge. Une ONG est censée être non gouvernementale. Or, si 95 % de leur budget provient de la Commission, il est impossible d’être une ONG.
Weltwoche : Vous venez de dire que la Commission européenne « donne de l’argent public aux groupes de pression ». Je croyais que c’était l’inverse. Que les groupes de pression promeuvent une cause et tentent de rallier les parlementaires et les politiciens à leur cause.
Baldan : C’est du blanchiment d’influence. Ce lobbying émane de la Commission elle-même. C’est ainsi qu’ils diffusent leur idéologie. Ils prétendent qu’un membre de la société civile me demande d’agir, mais c’est faux. La Commission rémunère quelqu’un pour qu’il se fasse passer pour un représentant de la société civile et ainsi se donner une apparence de légitimité.
Weltwoche : Vous en avez fait l’expérience vous-même ?
Baldan : Oui. J’ai même averti certains groupes de pression qui agissaient ainsi. C’est évident. Mme Von der Leyen a décidé d’engager un expert indépendant pour conseiller la Commission et elle-même. Il s’agit de Peter Piot, un microbiologiste belgo-britannique connu pour ses recherches sur Ebola et le sida. Au moment où il présidait la Commission, il était également rémunéré par la Fondation Bill et Melinda Gates. C’est tout simplement scandaleux. Ils prétendent : « Oh, nous n’avons aucun conflit d’intérêts. » Ces institutions ne sont pas démocratiques. À l’image de Mme Von der Leyen elle-même. On lit souvent dans les médias traditionnels qu’elle a été élue par le Parlement, mais c’est faux. Elle a été nommée par le Parlement. C’est une fonctionnaire.
Weltwoche : Quelles sont vos chances de succès dans votre affaire ?
Baldan : Ce n’est pas fini. Ils ont tenté d’annuler l’enquête car elle était allée trop loin et mettait en danger Mme Von der Leyen. Aujourd’hui, nous disposons de tous les documents de la première enquête. Je dirais même qu’ils nous ont été utiles, car nous avons désormais des moyens d’agir grâce à des procédures légales complémentaires. Nous gagnerons du temps, car la démarche est beaucoup plus directe et nous pourrons nous appuyer sur les documents de l’enquête, notamment le rapport de police de 1 000 pages.
Weltwoche : Vous avez payé un lourd tribut : vous avez perdu votre licence de lobbyiste, vous avez perdu votre emploi, et il y a quelques jours, vos comptes bancaires, y compris celui de votre jeune fils, ont été clôturés. Qu’est-ce qui vous pousse à continuer le combat ?
Baldan : Je lis souvent des commentaires disant que j’ai fait preuve d’un grand courage en agissant ainsi pour défendre les droits humains et la liberté. En réalité, la situation est tout autre. Je suis pleinement conscient que si nous restons les bras croisés, nous vivrons sous une tyrannie. Il n’y aura plus jamais de démocratie si nous acceptons qu’on détruise la liberté et les droits fondamentaux. De plus, il m’est impossible d’abandonner toutes ces personnes qui souffrent aujourd’hui à cause de Mme Von der Leyen. Nous n’avons d’autre choix que de lutter contre ces individus.
Une autre conclusion de l’étude : fin 2020, un quart de la population allemande avait déjà gagné une immunité naturelle après l’infection / Les chercheurs exigent des ajustements urgents dans la loi sur la protection contre les infections / l’Institut Robert Koch ne veut pas commenter le contenu de l’étude.
Une étude récente a révélé que dans la période de coronavirus, seulement un test PCR positif sur sept en Allemagne était associé à une infection réelle par le SRAS-CoV-2. L’étude d’évaluation par les pairs a été préparée par le psychologue Harald Walach, le physicien Michael Günther et le mathématicien Robert Rockenfeller. Dans une récente interview avec Multipolar, Günther et Rockenfeller expliquent leurs résultats. Interview Cela inclut la prise de conscience que déjà fin 2020, environ un quart de la population avait construit une immunité naturelle au virus en raison d’une infection.
La base de l’enquête a été mesurée en série sur des tests PCR et anticorps de l’association « Laboratoires accrédités en médecine » (ALM). Il comprend près de 180 laboratoires à l’échelle nationale. Pendant la crise corona, ces laboratoires auraient représenté environ 90% de l’épreuve de test corona, selon l’association. Sur la base de leurs résultats, les chercheurs ont expliqué dans l’interview que chaque nombre associé à un cas de COVID-19 ou à la mort de la COVID-19 devrait maintenant être divisé par sept. Ils ont également appelé à un ajustement urgent des paragraphes 22a et 28a de la loi sur la protection contre les infections. Il stipule que seul un test PCR peut prouver la présence – ou même non-présente – d’une infection et les tests PCR positifs servent de base à l’incidence de sept jours. Ce n’est « pas acceptable ».
Les résultats de l’étude sont en contradiction flagrante avec l’information fournie par le gouvernement fédéral. Par exemple, l’Institut fédéral de santé publique, qui est subordonné au ministère fédéral de la Santé, écrit sur son site « infektionsschutz.de » que le test PCR est la « norme d’or » parmi les tests corona. Il est considéré comme la « procédure la plus fiable » pour clarifier la suspicion d’infection aiguë par le coronavirus SARS-CoV-2. L’Institut Robert Koch (RKI), géré par l’État, décrit bezeichnet également la procédure PCR de son guide COVID-19 comme une « norme d’or en termes de sensibilité et de spécificité ».
Dans leur étude, Günther et Rockenfeller pointent également les données RKI, selon lesquelles seulement entre 2,0 et 2,8% de la population allemande avaient formé des anticorps contre le SARS-CoV-2 à la mi-novembre 2020. Cependant, selon les données de l’ALM, la proportion de tests d’anticorps positifs à cette époque était déjà de 15%, fin 2020 à 24% et en mai 2021 à 50%. Dans une interview accordée à Multipolar, Günther explique que le RKI a maintenant la possibilité d’écrire une soi-disant « lettre à l’éditeur » si l’étude doit contenir des erreurs du point de vue de l’institut. Dans le processus d’examen par les pairs, cependant, les chercheurs « auraient pu convaincre les évaluateurs de la validité des valeurs mesurées et de nos résultats depuis plus d’un an et demi ». Rockenfeller note également qu’avec une protection immunitaire naturelle « la plus faible possible » de la population, on peut soutenir « de manière plus « convaincante » une campagne de vaccination.
À la demande de Multipolar, une porte-parole de la RKI a déclaré que l’autorité ne commentait pas « généralement » sur les « enquêtes externes ». Lorsqu’on lui a demandé où les données fournies par l’ALM et remises au RKI avaient été utilisées dans des études en anticorps par l’autorité, la porte-parole de la presse a cité un site RKI sur « Les études SARS-CoV-2 séroépidémiologiques au RKI et en Allemagne » avec un statut de septembre 2022 ainsi que les rapports hebdomadaires de RKI. Cependant, dans les études d’anticorps déclarées et dans les rapports hebdomadaires de RKI, il n’y a aucune référence aux données à l’aide de recherches en texte intégral.
Christian Drosten, qui a témoigné au sein du Comité d’enquête de Corona en Saxe en août, un test PCR positif en tout cas signifie une infection, n’a pas répondu à une demande d’avis dans le délai fixé. Le parquet de Dresde examine déjà d’autres fausses déclarations possibles de Drosten devant le comité.
Dans un ouvrage pionnier, « Plus rien n’échappe à l’ARN messager », le Dr Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et directeur de recherche au CNRS, et Estelle Fougères, journaliste scientifique, explorent ce qui, selon eux, « pourrait devenir la plus grande dérive biotechnologique du XXIe siècle ».
ENTRETIEN – Les vaccins à ARN messager ne sont plus réservés aux humains. Désormais, aussi bien les animaux que les plantes sont en passe d’entrer à leur tour dans la boucle d’une révolution biotechnologique en marche. Une révolution silencieuse, qui soulève des enjeux de sécurité, d’éthique et de transparence démocratique. « Demain, il suffira de manger une salade pour être “vacciné“ », affirment les auteurs de l’ouvrage. Dénonçant une « médecine furtive », ils interrogent aussi notre liberté de choix face à l’instauration, « sans transparence et sans débat », d’un paradigme qui s’inscrit dans le sillage de la crise du Covid-19.
Epoch Times : Dans l’ouvrage Covid long et effets indésirables du vaccin (Trédaniel), vous décortiquez l’échec de la vaccination à ARN messager contre le Covid, pourtant présentée à l’époque comme la panacée capable de mettre fin à la crise sanitaire. Désormais, vous vous intéressez au développement de vaccins à ARN messager pour d’autres recoins du vivant. Pourquoi consacrer un livre à ce sujet ?
Jean-Marc Sabatier : Nous avons souhaité écrire ce livre pour porter à la connaissance du public un ensemble d’informations essentielles sur la technologie de l’ARN messager et ses applications multiples. Au fil de nos recherches, nous avons constaté que son déploiement ne se limitait pas à la vaccination humaine, mais s’étendait déjà au monde animal et végétal, souvent dans une relative discrétion.
La plupart du temps, les consommateurs ignorent totalement avec quels types de vaccins les animaux qu’ils consomment ont été traités. Il faut rappeler que la vaccination est parfaitement autorisée dans le cadre de l’agriculture biologique, ce que beaucoup de gens ne savent pas. Le problème, c’est que les nouvelles vaccinations à ARN messager ne relèvent plus de la logique vaccinale classique. Elles reposent sur une approche génique, qui modifie temporairement le fonctionnement cellulaire.
Estelle Fougères : Dans ce contexte, une question s’impose : ne devrait-on pas, à l’instar des cultures OGM, exiger une mention claire lorsque des animaux ou des plantes ont reçu ce type de vaccin ? C’est là, selon nous, que réside un enjeu démocratique majeur : garantir au public une information transparente sur ce qu’il consomme.
Vous affirmez dans votre ouvrage que les produits à ARN messager ne sont pas, à proprement parler, des vaccins. Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par là ?
EF : Si l’on se réfère à la nouvelle définition du mot « vaccin », alors oui, les produits à ARN messager peuvent être considérés comme des vaccins. Mais il faut savoir que cette définition a changé à plusieurs reprises.
L’une des premières zones d’ombre tient justement à cette évolution de la sémantique. Le sens même des termes « vaccin » et « vaccination » a été profondément modifié en 2021, au moment du déploiement des campagnes d’ARN messager. Ce qui désignait autrefois un produit capable de conférer une immunité contre une maladie est devenu un produit qui « stimule la réponse immunitaire », sans pour autant garantir cette immunité.
De la même façon, la « vaccination », qui visait historiquement à offrir une protection complète, est désormais présentée comme un moyen d’apporter une « protection » bien plus relative et incertaine. Ce glissement sémantique n’est pas anodin : il change la perception même de ce que signifie se vacciner, et du niveau de protection que l’on est en droit d’attendre.
JMS : Bien qu’ils remplissent les critères d’une thérapie génique, les vaccins à ARNm continuent d’être classés et encadrés comme de simples vaccins traditionnels. Ce choix de classification est loin d’être anodin : il permet à ces produits d’échapper aux contraintes réglementaires qui sont imposées aux thérapies géniques. Ils sont ainsi dispensés de certaines évaluations approfondies, telles que les études de biodistribution, ou du potentiel d’excrétion, c’est-à-dire le processus par lequel l’organisme élimine les substances ou déchets, principalement via les reins ou la bile, ainsi que des tests de génotoxicité, qui mesurent la capacité d’une substance à altérer le matériel génétique des cellules.
Cette approche a indéniablement facilité la mise sur le marché rapide de ces produits pendant la crise du Sars-CoV-2, mais elle a également réduit le niveau de contrôle habituellement requis pour des technologies d’une telle complexité. En pratique, le simple fait de classer un produit dans la catégorie des vaccins, plutôt que dans celle des thérapies géniques, a permis d’éviter certaines étapes d’évaluation essentielles, au prix d’un encadrement scientifique et réglementaire allégé.
Votre livre aborde l’élargissement des usages de l’ARN messager à de nouveaux modes d’administration : comprimés, sprays nasaux, patchs cutanés. Où en sont concrètement ces projets, et quels en sont, selon vous, les principaux enjeux ?
JMS : Dans la quête de solutions sans aiguilles, plusieurs pistes sont déjà avancées. Mais derrière l’enthousiasme affiché par les industriels et les laboratoires, les incertitudes sont majeures et les risques souvent minimisés.
Les vaccins oraux à ARN messager, par exemple, paraissent séduisants : avaler une simple pilule au lieu de recevoir une injection. Mais cette simplicité apparente cache d’immenses défis techniques. L’ARN naturel est une molécule relativement fragile, plus ou moins rapidement dégradée par les enzymes et l’acidité gastrique. Mais les stratégies d’encapsulation peuvent potentiellement stabiliser l’ARN lui permettant d’atteindre les cellules intestinales dans un état fonctionnel. Les essais en cours en sont encore à un stade exploratoire, et le passage du laboratoire à l’humain est loin d’être acquis. Pire encore, personne ne sait mesurer l’impact d’une exposition répétée d’ARN messager sur la flore intestinale, ni les effets secondaires potentiels liés à son absorption par des voies « singulières ».
Les sprays nasaux suscitent, eux aussi, un engouement certain. En théorie, ils permettraient une immunité locale renforcée dans les voies respiratoires, première barrière contre de nombreux virus. Mais les limites sont évidentes : irritation chronique des muqueuses, déclenchement de réactions inflammatoires imprévisibles, pénétration des nanoparticules au-delà de la barrière hémato-encéphalique avec un risque neurologique encore mal évalué. La recherche balbutie et, pour l’instant, aucune étude de long terme n’apporte de garanties solides. Ces sprays pourraient bien générer plus de complications qu’ils n’en résolvent.
Quant aux patchs à micro-aiguilles, souvent présentés comme l’avenir d’une vaccination simplifiée, ils suscitent des inquiétudes plus profondes. Derrière l’image rassurante d’un dispositif indolore et pratique se cachent de véritables zones d’ombre. Comment s’assurer que le patch délivre la quantité exacte d’ARN messager prévue ? Les risques de sous-dosage ou de surdosage sont réels et pourraient compromettre la réponse immunitaire.
En somme, ce qui est présenté comme une révolution technologique marque surtout le début d’une dérive sanitaire. Le discours officiel insiste sur la commodité et l’autonomie de ces dispositifs, mais il passe sous silence une faille majeure : l’imprévisibilité biologique d’une telle méthode.
On évoque aujourd’hui une « seconde génération » de vaccins à ARN messager, dits auto-amplifiants, présentés comme plus puissants et nécessitant des doses bien plus faibles. De quoi s’agit-il exactement, et où en sont ces développements ?
EF : Parler de « seconde génération » est à la fois vrai et faux. Il est vrai que, pour la vaccination contre le SARS-CoV-2, le vaccin à ARN messager auto-amplifiant Kostaive, également désigné sous le nom de ARCT-154, approuvé au Japon le 28 novembre 2023 puis par l’Union européenne le 12 février 2025 après un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), est apparu après les vaccins à ARN messager dits « classiques ». Par ailleurs, d’autres projets fondés sur cette technologie ont été mis sur le marché ou sont en cours de développement notamment en santé animale.
Mais en réalité, cette technologie n’a rien de véritablement nouveau. En consultant la littérature scientifique, nous avons découvert qu’elle avait déjà été mise au point et testée dès 2012, dans des travaux menés par Novartis et publiés dans la revue PNAS. Ces recherches portaient sur des modèles animaux, notamment des porcs et des souris, et démontraient déjà le potentiel de l’ARN messager auto-amplifiant encapsulé dans des nanoparticules lipidiques.
Cette découverte a été une réelle surprise : ce que l’on présente aujourd’hui comme une innovation de rupture existait donc depuis plus d’une décennie, bien avant l’épidémie de SARS-CoV-2, simplement restée hors du champ de la communication publique.
JMS : Les vaccins à ARNm auto-amplifiants sont présentés comme une révolution, et ça en est une puisque derrière cette promesse se cache une rupture majeure. Leur originalité repose sur l’ajout d’une information génétique codant pour un complexe appelé « réplicase » au sein de leur structure moléculaire, permettant ainsi une amplification du message génétique directement dans l’organisme. En termes simples, un vaccin à ARN messager auto-amplifiant fonctionne un peu comme une copie qui se reproduit toute seule à l’intérieur de la cellule. Une fois injecté, l’ARN messager entre dans les cellules grâce à de minuscules particules lipidiques. Là, il sert de modèle pour fabriquer deux choses : la protéine ciblée par le vaccin (comme la protéine spike du SARS-CoV-2) et un ensemble d’enzymes d’origine virale capables de copier à nouveau cet ARN.
Ces enzymes forment ce qu’on appelle un complexe réplicase, qui fabrique de nouvelles copies de l’ARN initial. En d’autres termes, l’ARN se réplique lui-même à l’intérieur de la cellule, ce qui multiplie la quantité d’ARN disponible et donc la production de protéines vaccinales.
C’est cette capacité de reproduction interne qui lui vaut le nom de vaccin à ARN messager « auto-amplifiant ».
Si vous voulez, c’est une sorte de photocopieuse génétique installée au cœur de la cellule. Là où les vaccins à ARN messager classiques délivrent un message unique censé être détruit assez rapidement (même si on a vu que l’ARN messager pouvait persister dans l’organisme beaucoup plus longtemps que ce qui avait été annoncé au départ), les versions auto-amplifiantes reproduisent leur propre code encore et encore. Résultat : une production massive et prolongée de protéines antigéniques, obtenue avec une dose bien plus faible d’ARN messager.
Pour leurs concepteurs, cette stratégie permettrait d’intensifier la réponse immunitaire, d’allonger la durée de protection et de réduire les quantités de vaccin nécessaires. Mais une question essentielle reste en suspens : où et quand ce mécanisme s’interrompt-il ? Tant que la réplicase reste active, la cellule continue de fabriquer l’antigène choisi, qu’il s’agisse de la protéine Spike ou d’un autre antigène. Une stimulation persistante de ce type n’est pas anodine. Elle pourrait déboucher sur des inflammations chroniques, des dérèglements immunitaires, voire des maladies auto-immunes déclenchées par excès de réponse.
Au-delà du risque biologique immédiat, des inconnues techniques et environnementales s’ajoutent : que devient ce matériel génétique une fois diffusé ? Peut-il interagir avec d’autres micro-organismes ? Peut-il circuler au-delà de l’organisme ciblé ? Ces questions, encore sans réponse, devraient suffire à imposer la prudence. Pourtant, un premier vaccin à ARNm auto-amplifiant contre le Sars-CoV-2 a déjà été autorisé. Et en parallèle, la France vaccine désormais massivement ses canards contre la grippe aviaire avec ce type de technologie, déployée alors même que les incertitudes scientifiques demeurent entières.
Selon vous, la vaccination des animaux d’élevage, notamment des canards contre la grippe aviaire, peut-elle présenter un risque, direct ou indirect, pour les consommateurs de cette viande ?
EF : Cela dépend. En France, tous les canards ne sont pas vaccinés, mais la vaccination est obligatoire pour les élevages comptant plus de 250 volailles. Environ 62 millions de canards, issus de 2 500 élevages, sont ainsi vaccinés chaque année. Il existe aujourd’hui deux vaccins différents, mais aucune obligation n’impose d’indiquer lequel a été utilisé pour chaque élevage, ce qui empêche le consommateur de savoir avec quel type de produit les animaux ont été vaccinés.
Le premier vaccin, le VOLVAC B.E.S.T. AI + ND, repose sur une technologie classique à base de protéines recombinantes. Il combine des fragments du virus de la grippe aviaire H5N1 et du virus inactivé de la maladie de Newcastle pour stimuler la réponse immunitaire sans utiliser le virus entier. Ce type de vaccin, déjà bien connu, présente un profil de sécurité maîtrisé.
Le second, le CEVA Respons AI H5, est beaucoup plus récent et s’appuie sur la technologie de l’ARN messager auto-amplifiant. Présenté comme une avancée scientifique majeure, ce vaccin fonctionne en permettant à l’ARN de se répliquer temporairement dans l’organisme de l’animal, ce qui accroît la production de protéines virales et renforce la réponse immunitaire.
Mais cette capacité d’auto-amplification soulève de nombreuses questions. Les effets à moyen et long terme ne sont pas encore connus, ni sur les animaux, généralement abattus jeunes, entre 7 et 16 semaines selon les espèces, ni sur les consommateurs qui mangent leur viande. Et c’est bien cette incertitude qui devrait, à elle seule, inciter à la prudence.
JMS : En l’absence de recul, beaucoup s’interrogent sur les effets possibles de cette nouvelle technologie, non seulement sur les animaux vaccinés, mais aussi sur la santé de ceux qui consomment leur viande. Les vaccins à ARN messager auto-amplifiant sont présentés comme une avancée scientifique majeure, mais leur déploiement dans l’élevage s’est fait sans véritable évaluation à long terme.
Appliquée notamment aux canards mais aussi aux poules depuis juin 2023, cette technologie suscite des inquiétudes bien plus profondes qu’il n’y paraît. Si certains chercheurs y voient une solution prometteuse contre les épidémies animales, d’autres soulignent les risques potentiels pour la sécurité alimentaire. L’une des principales interrogations concerne la stabilité des ARN messagers, censés être détruits sous l’effet de la chaleur ou lors de la digestion. Or, plusieurs études montrent que certains ARN peuvent résister à des températures élevées, jusqu’à 100 °C pendant dix minutes, ou 80 °C pendant plusieurs dizaines d’heures. La stabilité des ARN va dépendre de leurs structures et de la présence de nanoparticules lipidiques protectrices.
Autrement dit, dans des cuissons à basse température, comme pour le magret rosé ou le foie gras mi-cuit, des ARN intacts pourraient subsister. Et si ces ARN pénétraient dans la circulation sanguine via un contact avec nos muqueuses ? En théorie, ils pourraient aussi être protégés par des vésicules microscopiques, les exosomes, et échapper à la dégradation. Il s’agit d’un scénario encore hypothétique mais réaliste, qui mérite d’être étudié avant de banaliser cette technologie.
Les composants des vaccins ajoutent encore à cette inquiétude. Le squalène, un lipide utilisé pour renforcer la réponse immunitaire, stabilise également les molécules d’ARN, les rendant plus résistantes à la chaleur ou à l’acidité gastrique. Quant aux nanoparticules d’oxyde ferrique, elles protègent l’ARN des conditions extrêmes et pourraient faciliter son passage à travers les barrières biologiques. Dans certains cas, elles pourraient même empêcher sa dégradation complète, notamment si la viande est consommée crue ou insuffisamment cuite.
De plus, avant d’atteindre l’estomac, la viande entre en contact avec les muqueuses buccales et l’œsophage. Si de l’ARN fonctionnel y persiste, un transfert vers l’organisme humain ne peut pas être totalement exclu. Cela poserait une question vertigineuse : ces ARN pourraient-ils, même temporairement, produire des protéines étrangères, notamment du complexe réplicase, dans nos cellules ?
Pour l’instant, aucune étude indépendante n’a apporté de réponses. Pourtant, des millions de canards ont déjà été vaccinés, et leur viande se retrouve chaque jour dans nos assiettes sans que les consommateurs sachent quel vaccin a été utilisé. Ce manque de transparence, ajouté à l’absence de données solides, entretient la méfiance. Une technologie aussi puissante aurait dû être évaluée de manière rigoureuse avant toute généralisation. Cela n’a pas été le cas.
EF : Plusieurs zones d’ombre entourent encore les autorisations temporaires d’utilisation (ATU) des vaccins contre la grippe aviaire. Deux ATU figurent actuellement sur le site de l’ANSES, valables du 25 mars 2025 au 25 mars 2027, pour les vaccins VOLVAC B.E.S.T. AI + ND et CEVA Respons AI H5. Depuis l’obligation de vaccination instaurée le 1er octobre 2023 pour les élevages de plus de 250 canards, les premières ATU ont été modifiées à plusieurs reprises : celle du vaccin CEVA, accordée le 31 mai 2023, a connu six révisions en moins de deux ans.
Le renouvellement du 23 mars 2025 introduit une mention particulièrement préoccupante : la balance bénéfice-risque du vaccin CEVA est jugée « positive », mais avec un niveau de preuves limités. Autrement dit, le produit est utilisé dans un contexte d’urgence sanitaire sans que toutes les données scientifiques soient disponibles. De plus, les documents officiels précisent qu’aucune information n’existe sur la compatibilité du vaccin avec d’autres traitements vétérinaires, et qu’aucune donnée n’est disponible sur son innocuité pendant la ponte, une phase pourtant critique pour les volailles. Pour rappel, le vaccin a vu son autorisation étendue des canards aux poules dès juin 2023, même s’il n’existe aucune obligation vaccinale pour les poules.
Autre élément d’inquiétude : les avertissements médicaux destinés aux personnes manipulant le vaccin. Les notices mentionnent des risques graves en cas d’injection accidentelle, en raison de la présence d’huiles et de nanoparticules ferriques. Une injection, même minime, peut provoquer un œdème intense, une nécrose ischémique, voire la perte d’un doigt sans intervention chirurgicale rapide.
Ces précautions posent de sérieuses questions sur le niveau réel d’évaluation et de sécurité de ce vaccin. Le recours à une procédure d’urgence, associé à un tel nombre d’avertissements et de modifications en un temps aussi court, laisse planer un doute profond sur la rigueur du suivi scientifique et la capacité des autorités à garantir la sécurité des animaux, des consommateurs et des professionnels exposés.
JMS : Mais au-delà des canards, la logique d’extension de ces technologies se poursuit. Des programmes de recherche avancés visent déjà à vacciner non seulement les poissons et certaines plantes, mais aussi les vaches, non pas pour prévenir des maladies, mais pour modifier leurs fonctions biologiques naturelles, comme la production de méthane.
Dans une démarche présentée comme écologique, des équipes de recherche développent aujourd’hui des thérapies géniques, des vaccins à ARN messager et surtout une série de molécules de synthèse destinées à réduire les émissions de méthane des ruminants. Certaines sont déjà testées ou commercialisées : inhibiteurs enzymatiques du microbiote digestif, additifs agissant sur la fermentation intestinale, ou encore composés capables de bloquer l’activité des archées méthanogènes responsables de la production de gaz. L’objectif affiché est clair : parvenir à une régulation totale du vivant, où même les processus physiologiques élémentaires, comme la digestion ou les flatulences animales, doivent être contrôlés et tout ça au nom du changement climatique.
Pour les bovins, la question dépasse largement les vaccins à ARN messager. Ces nouvelles approches, qu’elles reposent sur des molécules chimiques ou des outils d’ingénierie génétique, visent toutes à transformer le vivant de l’intérieur, souvent sans véritable débat public ni évaluation indépendante de leurs conséquences sanitaires ou écologiques.
Et comme si cela ne suffisait pas, certains projets vont encore plus loin dans le contrôle du vivant. Le programme ZELP, par exemple, prévoit d’équiper les vaches de masques capables de capter le méthane émis lors de leurs rots et de le transformer en dioxyde de carbone et en vapeur d’eau. Ce dispositif, présenté comme une solution innovante contre le réchauffement climatique, symbolise une intrusion sans précédent dans la vie animale, comme si la simple respiration ou digestion d’un être vivant devait désormais être technologiquement régulée.
Derrière ces initiatives se dessine une vision inquiétante : celle d’une nature entièrement sous contrôle humain, où les animaux deviennent des instruments d’expérimentation au service d’objectifs politiques ou environnementaux discutables. Avant de céder à cette fuite en avant technologique, il est urgent de retrouver du recul et du discernement, d’interroger la logique qui pousse à vouloir tout maîtriser, jusqu’à la biologie la plus intime du vivant, au nom d’une urgence climatique souvent présentée sans nuance ni esprit critique.
Dans l’un des chapitres du livre, vous évoquez les « légumes vaccinaux » : des plantes, écrivez-vous, capables de produire des protéines vaccinales et d’immuniser directement ceux qui les consomment. Vous précisez que ce n’est plus de la science-fiction, mais une réalité scientifique en plein essor. De quoi s’agit-il concrètement ?
EF : Lorsqu’on fait un peu d’histoire des sciences, on se rend compte que l’idée des « légumes vaccinaux » n’a rien de nouveau. Elle est apparue dès le début des années 1990, bien avant l’ère de l’ARN messager vaccinal. À cette époque, des chercheurs, notamment autour de Charles Arntzen, avaient tenté d’introduire des gènes viraux dans des plantes comme la pomme de terre, la banane ou la tomate pour les transformer en véritables usines à antigènes.
L’objectif, à la fois simple et ambitieux, était de concevoir des vaccins comestibles capables de soigner le plus grand nombre, non plus par injection, mais par ingestion. En 1992, des pommes de terre transgéniques produisant un antigène du virus de Norwalk, responsable de gastro-entérites, ont ainsi été testées chez l’humain. Et les résultats étaient loin d’être anecdotiques : près de 95 % des volontaires ont développé une réponse immunitaire mesurable après ingestion. Ces travaux ne concernaient pas encore l’ARN messager, mais ils ont ouvert la voie à ce que l’on appelle aujourd’hui la « vaccination végétale ». Autrement dit, l’idée que la nourriture puisse devenir un vecteur thérapeutique, voire vaccinal. Ce qui, à l’époque, semblait une curiosité scientifique est désormais envisagé comme une perspective industrielle, et c’est bien cela qui soulève de nouvelles inquiétudes.
JMS : Ce que l’on prenait hier pour un scénario de science-fiction devient aujourd’hui un projet bien réel. L’idée des « légumes vaccinaux » refait surface : des plantes capables de produire, puis d’administrer, des vaccins à ARN messager simplement en les mangeant. Des chercheurs travaillent déjà sur des laitues, des épinards, du riz ou des tomates génétiquement modifiés pour fabriquer des molécules thérapeutiques. Autrement dit, demain, votre salade pourrait devenir un vaccin… sans seringue, sans médecin, et peut-être sans que vous le sachiez.
À l’université de Californie à Riverside, par exemple, un programme financé par la National Science Foundation vise à créer des plantes capables de générer des ARN messager et de déclencher une réponse immunitaire après ingestion. Une seule laitue pourrait, à terme, contenir la dose nécessaire pour « vacciner » une personne. Les chercheurs imaginent même des potagers domestiques où chacun cultiverait ses propres « vaccins », ou des champs entiers de végétaux vaccinaux destinés à l’industrie pharmaceutique.
Sur le papier, la promesse est séduisante : vaccination simple, bon marché, sans logistique médicale. Mais la réalité est tout autre. Comment garantir la dose exacte d’ARN dans chaque plante ? Comment éviter que la cuisson, le stockage ou la digestion ne détruisent le principe actif ? Et surtout, comment évaluer les effets d’une exposition répétée à des substances biologiques intégrées dans notre alimentation quotidienne ?
Ces « vaccins comestibles » soulèvent une question essentielle : où s’arrête la nourriture, où commence le médicament ? Derrière la promesse d’accessibilité et d’écologie se dessine un monde où le vivant, même végétal, devient un outil biotechnologique. Et au fond, la question essentielle reste entière : dans cette course au progrès, que restera-t-il de notre liberté de choisir ce que nous mettons dans nos assiettes ?
Vos analyses très critiques de la technologie ARN messager et de la généralisation de la vaccination vous valent, chez ses partisans, d’être classés parmi les « antivax ». Que répondez-vous à cette accusation ?
JMS : Non, nous ne sommes pas « antivax ». Le vaccin est un outil parmi d’autres, et comme tout outil, il peut être utile lorsqu’il est bien employé. Quand le bénéfice est réel, que les risques sont correctement évalués et que les études sont solides, il peut représenter une solution intéressante. Le problème, ce sont les dérives : les décisions précipitées, les évaluations incomplètes, les effets indésirables cachés, ou les réactions de panique qui conduisent parfois à vacciner de manière déraisonnable.
De plus, je comprends bien la détresse des agriculteurs : lorsqu’un seul animal malade entraîne l’abattage de tout un cheptel, il est logique de vouloir une protection. Mais encore faut-il que cette protection soit sûre, efficace et justifiée, et qu’on ne néglige pas d’autres options thérapeutiques déjà existantes notamment quand les vaccins ne sont pas généralisés comme c’est le cas pour la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie qui n’est pas transmissible à l’homme et dont l’immense majorité des animaux guérissent naturellement.
Cette logique d’urgence permanente a aussi des conséquences profondes. En abattant systématiquement, on fragilise notre autonomie alimentaire et on met en danger la diversité génétique des élevages. Or, la génétique d’un cheptel, c’est le fruit de générations de sélection et d’adaptation. La détruire au nom d’une stratégie de court terme, c’est mettre en péril l’avenir de toute une filière. Lorsque l’on abat indistinctement des troupeaux entiers, on efface parfois des lignées précieuses, résultat de décennies de sélection et d’adaptation aux conditions locales.
Des races rustiques, souvent plus résilientes, disparaissent au profit d’animaux issus de filières industrielles beaucoup plus homogènes. Résultat : un cheptel apparemment plus « contrôlé », mais en réalité plus fragile biologiquement. Moins il y a de diversité, plus un virus ou une bactérie unique peut provoquer des dégâts considérables. Autrement dit, en voulant protéger à tout prix (si cela est bien l’objectif ?), on finit parfois par rendre le système plus vulnérable.
Préserver la diversité génétique, c’est aussi préserver notre capacité à nourrir les populations de demain. La détruire au nom d’une stratégie de court terme, c’est mettre en péril non seulement la vitalité de nos élevages, mais aussi la souveraineté alimentaire de nos pays.
EF : La vaccination était autrefois un acte médical, fondé sur des preuves, la prudence et le consentement. Elle reposait sur une réflexion clinique. Aujourd’hui, c’est devenu un dogme, une idée ou une opinion qu’on impose sans possibilité de discussion, comme une vérité absolue. Je ne remets pas en cause le principe même de la vaccination : c’est un outil, parfois utile et nécessaire. Ce que je conteste, c’est la dérive qui transforme un acte médical en obligation morale et en croyance imposée.
Pendant l’épidémie de Sars-CoV-2, au plus fort de la campagne vaccinale, la vaccination a cessé d’être un simple acte médical pour devenir, aux yeux de beaucoup, une véritable religion de substitution. Une foi sans transcendance, mais chargée de sacré : purifier le corps, protéger la communauté, condamner l’impur.
Le non-vacciné n’était plus perçu comme un citoyen libre de son choix, mais comme un pécheur à exclure, un dissident à la foi collective. En 2021, la campagne vaccinale a pris l’allure d’une croisade morale. Recevoir l’injection, c’était appartenir au camp du bien. La refuser, c’était devenir suspect. Les « Pfizerisés » étaient les nouveaux fidèles, les nouveaux « baptisés » ; les autres, les sceptiques, les hérétiques devaient être chassés des lieux de vie, parfois même de leur emploi.
Le doute, pourtant au cœur de la démarche scientifique, s’est retrouvé disqualifié. Douter revenait à blasphémer ; questionner, trahir. Comme dans toute liturgie, les faits passaient après le récit. Et ce récit était simple : victimes innocentes, menace invisible, culpabilisation des récalcitrants. Le doute a cédé la place à la croyance. « Croire en la science », répétaient les demi-sachants et les élites moralisantes, qui confondaient déjà la science, méthode du doute, avec un catéchisme prêt-à-croire.
Ironie du sort : ceux qui invoquaient Pasteur pour justifier une « croyance en la science » semblaient avoir oublié la sagesse du maître. Pasteur, catholique pratiquant, savait distinguer la foi de la raison. Il résumait cela avec une phrase limpide : « Lorsque je rentre dans mon laboratoire, je laisse ma foi au vestiaire. ». Une phrase simple, mais que notre époque, enivrée de certitudes, semble avoir effacée de sa mémoire.
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La persistance, la signification clinique et les conséquences potentielles à long terme de ces modifications immunitaires restent incertaines. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les effets non spécifiques des vaccins sur l’immunité innée et adaptative, ainsi que leur capacité à reprogrammer les cellules immunitaires innées et adaptatives.
Des données sur la façon dont certaines composantes du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech se propagent dans l’organisme de souris n’ont pas été incluses dans les dossiers soumis à la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
Des données sur la façon dont certaines composantes du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech se propagent dans l’organisme de souris n’ont pas été incluses dans les dossiers soumis à la Food and Drug Administration (FDA) américaine, selon une nouvelle comparaison entre ces soumissions et des documents similaires adressés aux autorités japonaises.
Cette comparaison a été réalisée par Byram Bridle, titulaire d’un doctorat en immunologie et professeur associé en immunologie et virologie à l’Université de Guelph, au Canada. Le rapport, daté du 13 août, a été rendu public le 4 octobre par le Dr Robert Malone, conseiller en vaccination auprès du gouvernement américain.
« Les conclusions de ce rapport soulèvent de sérieuses questions quant à l’intégrité du processus de régulation sanitaire durant la pandémie déclarée de COVID-19 », écrit M. Bridle dans ses conclusions.
Pfizer, BioNTech et la FDA n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de la part d’Epoch Times. La biodistribution des composants du vaccin au-delà du site d’injection avait été rapportée pour la première fois en 2023 par le Daily Clout et son équipe d’enquêteurs, dans le cadre de leur analyse des documents de Pfizer.
Lors d’une réunion en septembre, interrogé par le Dr Malone, un représentant de Pfizer a indiqué que les études sur la diffusion des éléments du vaccin – appelées études de biodistribution – avaient été menées en consultation avec la FDA. « Pfizer n’a pas d’autre commentaire, si ce n’est que nous avons travaillé en étroite collaboration avec la FDA sur toutes nos études de biodistribution, qui ont été approuvées pour notre produit autorisé », a-t-il déclaré.
Robert Malone a indiqué à Epoch Times que les images incluses dans les soumissions semblent avoir été modifiées « pour masquer le fait que la biodistribution était beaucoup plus étendue que le récit initial selon lequel elle restait confinée au site d’injection et aux ganglions lymphatiques de drainage ».
Il a ajouté : « C’était clairement un mensonge, et un mensonge que nous savons maintenant avoir été soutenu par la modification des données présentées à la FDA. Et, selon les propos du représentant de Pfizer, cette modification aurait été effectuée en coopération et en consultation entre Pfizer et la FDA. C’est totalement inacceptable. »
Données modifiées
Pfizer et Moderna n’ont pas réalisé d’études de biodistribution chez l’humain avant que la FDA n’autorise leurs vaccins à acide ribonucléique messager (ARNm) à la fin de l’année 2020. Les tests portant sur la diffusion de l’ARNm ont été effectués sur des animaux.
Pfizer et BioNTech ont testé un produit de substitution contenant un ARN modifié, appelé modARN, ainsi que la luciférase – une enzyme bioluminescente présente chez les lucioles – sur des souris et des rats. La distribution de ce composé a été suivie sur une période de neuf jours, selon des documents publiés en 2022 par la FDA sur ordre du tribunal.
« Le signal le plus élevé a été détecté dans les premières heures suivant l’immunisation, au site d’injection, et le signal a ensuite diminué lentement jusqu’au neuvième jour », indique le rapport de BioNTech sur l’étude menée chez la souris. Le test « a montré un drainage limité vers le foie », mais aucun signal n’a été détecté 48 heures après l’immunisation, selon le rapport.
Dr Robert Malone, membre du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination, à Atlanta (Géorgie), le 25 juin 2025. (Elijah Nouvelage/Getty Images)
Une seule image issue de l’imagerie des souris figurait dans cette partie du rapport, envoyé à la FDA en 2020. D’autres images, montrant davantage le corps des animaux, ont été fournies dans les documents remis aux autorités japonaises. Celles-ci révélaient que l’ARNm s’était diffusé jusqu’aux reins et aux glandes surrénales des rongeurs, selon l’analyse de Byram Bridle. Il précise également que l’intensité lumineuse avait été atténuée dans le document transmis à la FDA.
« L’image figurant dans la version américaine du document technique commun semble être une version manipulée de celle présente dans le dossier japonais, probablement modifiée de multiples façons afin de dissimuler qu’il s’agit en réalité de la même image », écrit M. Bridle. « Elle a ensuite été recadrée pour masquer des preuves évidentes de la biodistribution systémique du vaccin à modARN. »
Toutes les images transmises aux autorités américaines et japonaises coupaient au moins 25 % du corps des souris, incluant la tête, ce qui a empêché toute conclusion quant à une éventuelle diffusion vers le cerveau, précise-t-il.
Image non censurée
Le rapport de BioNTech indiquait qu’après neuf jours, le signal de luminescence était revenu aux niveaux de base.
Pour appuyer cette affirmation, BioNTech avait inclus un graphique. La partie inférieure du graphique, représentant les souris ayant reçu une solution témoin, n’avait pas été censurée par la FDA. En revanche, la portion supérieure – montrant les niveaux observés chez les souris ayant reçu le produit à modARN – avait été censurée.
Le même graphique figurait sans censure dans les documents publiés par les autorités japonaises. Dans son intégralité, il montrait que les niveaux chez les animaux vaccinés étaient initialement élevés et ne retombaient pas aux valeurs de base après neuf jours, explique M. Bridle.
« D’après les données issues du document japonais, l’affirmation du rapport de la FDA selon laquelle ‘après neuf jours, l’expression du marqueur est revenue aux niveaux de fond’ semble être un mensonge éhonté, rendu possible par la suppression de données pour éviter tout examen critique, en espérant que personne ne remarquerait que les données non censurées avaient déjà été publiées par l’Agence japonaise des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux », écrit-il.
Il ajoute que les expériences paraissaient préliminaires et réalisées dans la précipitation, le graphique ne comportant pas certains éléments essentiels tels que les barres d’erreur.
« Le ou les scientifiques chargés de l’évaluation réglementaire de ces données auraient dû exiger que l’étude soit répétée sur une période plus longue et avec un nombre suffisant de réplications expérimentales, jusqu’à ce qu’une analyse statistique correcte permette d’identifier le moment où le signal de luciférase dans le groupe immunisé ne se distinguait plus statistiquement du signal de base observé dans le groupe témoin », précise-t-il.
Le campus de Moderna à Norwood (Massachusetts), le 2 décembre 2020. (Joseph Prezioso/AFP via Getty Images)
Tests de biodistribution de Moderna
Moderna a également étudié la diffusion de l’ARNm chez les animaux.
Des tests menés sur des rats ont permis de détecter la présence d’ARNm dans plusieurs organes, tels que le foie et la rate, ainsi que dans les tissus cardiaques et cérébraux, selon une description des essais figurant dans un document de l’Agence européenne des médicaments rendu public en 2021.
Darin Edwards, cadre chez Moderna, a déclaré en septembre devant le comité consultatif sur les pratiques d’immunisation – dont fait partie le Dr Malone – que les tests montraient que l’ARNm et une autre composante du vaccin, la protéine Spike, « se localisent principalement au site d’injection et dans le ganglion lymphatique de drainage ».
Bien qu’une certaine détection ait été observée dans d’autres tissus et organes, « celle-ci disparaît très rapidement après l’injection, sans détection au-delà de 14 jours dans les études » fournies à la FDA, a-t-il ajouté.
Comme pour Pfizer, Moderna a utilisé un produit de substitution pour les tests de biodistribution, et non le vaccin finalement approuvé par la FDA.
« Aucune étude de biodistribution n’a été réalisée avec le vaccin mRNA-1273. Les résultats de l’étude de biodistribution d’un autre vaccin […] ont été soumis », ont indiqué les évaluateurs de la FDA dans un document de 2022 recommandant l’approbation du Spikevax, ou mRNA-1273, de Moderna.
Darin Edwards a précisé que le produit utilisé lors des tests sur animaux était un « matériau commercialement représentatif » employant le même ARNm que celui présent dans le Spikevax.
Le Dr Robert Malone a estimé que le document de la FDA prouvait que cette affirmation n’était pas véridique.
Invité à réagir, un porte-parole de Moderna a renvoyé Epoch Times vers une page du site internet de l’entreprise, qui ne traite pas des différences entre les produits.
Données plus récentes sur la biodistribution
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’agence américaine de santé publique, ont affirmé pendant des années qu’après l’administration d’un vaccin Pfizer ou Moderna, « nos cellules dégradent l’ARNm de ces vaccins et s’en débarrassent en quelques jours après la vaccination », tandis que la protéine Spike disparaîtrait en quelques semaines. Le CDC maintient encore aujourd’hui qu’après que l’ARNm a transmis aux cellules les instructions nécessaires pour produire des copies de la protéine Spike, « nos cellules dégradent l’ARNm et l’éliminent ».
Cependant, des données plus récentes de biodistribution chez l’humain montrent que l’ARNm et la protéine Spike se propagent dans différentes parties du corps et y demeurent bien plus longtemps que ce qui avait été annoncé. Des chercheurs japonais ont notamment rapporté, dans le Journal of Clinical Neuroscience en avril, la présence de protéine Spike dans les artères cérébrales de personnes jusqu’à 17 mois après une vaccination par les vaccins Moderna ou Pfizer.
Charlotte Kuperwasser, docteure en biologie moléculaire et cellulaire et professeure de biologie du développement, moléculaire et chimique à la Tufts University School of Medicine, a déclaré par courriel à Epoch Times que la FDA aurait dû obliger les entreprises pharmaceutiques à utiliser, pour les essais précliniques, les mêmes vaccins que ceux dont elles demandaient l’autorisation.
« Compte tenu de ce qui a été observé dans les études précliniques de biodistribution, et de ce que nous savons désormais sur la biodistribution chez l’humain, je pense qu’une réévaluation rigoureuse de ces produits s’impose, en particulier dans le contexte de la reproduction », a-t-elle indiqué, en soulignant qu’aucun des animaux testés par les entreprises n’était gestant.
Mme Kuperwasser a cité une étude publiée en février décrivant comment des chercheurs taïwanais ayant administré le vaccin Moderna à des souris gestantes ont constaté que l’ARNm circulait rapidement et traversait le placenta en une heure pour se diffuser dans le fœtus.
Les chercheurs ont affirmé que le vaccin « ne présentait pas de problème de sécurité discernable chez les souris gestantes et leurs petits », mais ont ajouté que « la preuve d’une transmission transplacentaire du mRNA-1273 avec une persistance de l’ARNm dans le foie ou la rate de la descendance suscite inévitablement un intérêt pour les effets génotoxiques potentiels des vaccins à ARNm sur le fœtus en développement ». Ils ont également précisé par la suite que « le risque de génotoxicité à long terme chez les descendants nés de mères vaccinées avec un vaccin à ARNm ne peut être écarté ».
Les entreprises ont par ailleurs signalé l’observation de côtes malformées chez les petits de rats ayant reçu les vaccins Moderna et Pfizer. Selon elles, ce phénomène n’aurait pas de conséquence, les côtes ondulées se résorbant d’elles-mêmes. En outre, elles affirment que les vaccins sont sûrs et efficaces pour les femmes enceintes, s’appuyant principalement sur des données observationnelles recueillies chez l’humain.
Nouvelles recommandations sur les vaccins contre la COVID-19
Sur ordre du secrétaire américain à la Santé Robert F. Kennedy, le CDC a cessé en mai de recommander les vaccins contre la COVID-19 pour les enfants en bonne santé et les femmes enceintes.
Dans une directive, Robert F. Kennedy a déclaré que la vaccination contre la COVID-19 « présente des risques potentiels pour la mère et pour le fœtus en développement ».
Le secrétaire à la Santé Robert F. Kennedy Jr. témoigne devant la commission des Finances du Sénat, au Capitole, à Washington, le 4 septembre 2025. (Madalina Kilroy/The Epoch Times)
Ces changements ont été décidés sans consulter le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination, l’organe du CDC chargé de conseiller l’agence sur les politiques vaccinales.
En août, la FDA a révoqué l’autorisation d’utilisation d’urgence des vaccins. Dans les nouvelles autorisations, les injections ont été approuvées pour les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que pour les personnes plus jeunes présentant des facteurs de risque, dont la grossesse.
Dans des mémorandums expliquant ces décisions, le Dr Vinay Prasad, responsable à la FDA, a écrit qu’« il existe de plus en plus de preuves cliniques indiquant que la protéine Spike, produite à la suite ou au cours de la vaccination, pourrait persister un certain temps chez un sous-ensemble d’individus » et que cette persistance pourrait être liée au phénomène du “COVID long”.
Selon le Dr Prasad, les essais cliniques que les entreprises se sont engagées à mener chez des sujets plus jeunes et en meilleure santé pourraient apporter des réponses sur la durée de cette persistance et sur un éventuel lien.
Les conseillers du CDC en matière de vaccination se sont réunis en septembre pour examiner, à la lumière des décisions de la FDA, à quels groupes le CDC devait désormais recommander les vaccins.
Charlotte Kuperwasser a présenté aux conseillers de nouvelles données sur la biodistribution et sur les modifications du système immunitaire observées après la vaccination.
« Des études menées chez l’humain ont confirmé que l’ARNm vaccinal peut être détecté dans de multiples tissus, y compris les ganglions lymphatiques, le cœur, le système nerveux central et le sang », leur a-t-elle expliqué. « Enfin, cette persistance n’est pas seulement de courte durée : dans certains rapports, l’ARNm a été détecté pendant plusieurs semaines à plusieurs mois, et dans certains cas, jusqu’à 706 jours après la vaccination. »
Les membres du comité ont exprimé leurs préoccupations concernant les données sur les vaccins contre la COVID-19, notamment les études récentes sur la biodistribution et l’ADN résiduel. Ils ont voté pour recommander que le CDC invite les citoyens à consulter un professionnel de santé avant de se faire vacciner.
Le 6 octobre, Jim O’Neill, directeur par intérim du CDC, a approuvé cette recommandation.
Dans ce monde furieux où l’incompétence politique sait parfaitement s’incliner devant les volontés financières les plus débridées issues des industriels du médicament, il n’est pas étonnant de voir régulièrement fleurir des propositions de lois aussi ineptes que dangereuses. Après avoir imposé aux professionnels de santé une vaccination anti-COVID totalement inutile mais de surcroît extrêmement mortifère, voilà que nos élites s’agitent à nouveau pour tenter de les réinjecter annuellement avec des bouillons antigrippaux bien suspects, tant pour leur bien que pour celui de leurs patients, naturellement. Par corruption, par soumission ou par incompétence, toujours est-il que cette idée de vaccination antigrippale forcée ne résiste pas une seconde à une étude attentive de la réalité sous-tendue par la maladie grippale et par la pauvreté insigne de la protection conférée par ces vaccins. Hélène Banoun vient ici nous rafraîchir l’esprit autour de ce sujet récurent en automne… Bonne lecture.
Introduction
Le 11 juillet 2025, un projet de loi a été déposé rétablissant l’obligation de vaccination contre la grippe pour les professionnels de santé et permettant son remboursement pour tous les assurés sociaux, à titre expérimental et dans trois régions (1). Il a été aussi question de la rendre obligatoire pour les résidents des EHPAD, mais aucun projet de loi ne semble avoir été déposé (1 bis).
La grippe en onze rappels épidémiologiques fondamentaux
1- Rappelons que le vaccin grippe augmente le risque d’être infecté par le virus chez les professionnels de santé. (2)(3)
2- Selon une revue de la Cochrane de 2005, proposer la vaccination antigrippale aux personnes travaillant dans des établissements de soins aurait peu d’incidence sur le nombre de résidents qui contractent la grippe ou qui vont à l’hôpital pour une infection pulmonaire, par rapport à ceux vivant dans des établissements de soins où aucune vaccination n’est proposée. (4)
3- Les personnes vaccinées contre la grippe excrètent 6 fois plus de virus lorsqu’elles sont infectées et sont donc plus susceptibles de contaminer les autres que si elles étaient non vaccinées. (5)
4- La vaccination contre la grippe n’empêche pas la transmission du virus dans les familles, ne protège pas contre l’infection. Plus on vaccine, moins le vaccin est efficace. (6)
5- Selon une étude de 2005, il n’y a pas de corrélation entre l’augmentation de la couverture vaccinale et la baisse des taux de mortalité, et les études observationnelles surestiment considérablement les avantages de la vaccination. (7)
6- Selon une méta-analyse de 2012 de l’Institut Johns Hopkins, les preuves de l’efficacité du vaccin contre la grippe chez les plus de 65 ans font défaut (8)
7- Selon une étude de la Cochrane menée par Tom Jefferson en 2020, les données disponibles sont de mauvaise qualité et ne fournissent aucune indication sur la sécurité, l’efficacité ou l’efficience des vaccins contre la grippe chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. (9)
8- Selon une étude de 2020, la vaccination contre la grippe ne réduit pas les hospitalisations ni la mortalité chez les plus de 65 ans. (10)
9- Chez les enfants, on a constaté une augmentation du risque d’infections respiratoires aigües causées par des agents pathogènes respiratoires non grippaux après la vaccination antigrippale, par rapport aux enfants non vaccinés pendant la même période. (11)(12)
10- Selon plusieurs articles de synthèse de la Cochrane, le vaccin contre la grippe n’a pas prouvé son efficacité chez les enfants, ni sur les personnes atteintes de BPCO ou de maladies cardio-vasculaires. (13)(14)(15)
11- Bref, Pour en finir avec les balivernes sur l’efficacité du vaccin grippe :
– Odile Launay, coordinatrice du CIC de Vaccinologie Cochin-Pasteur (APHP), reconnait en 2019 que le vaccin grippe est un pari renouvelé chaque année. (16)
– Agnès BUZYN reconnait en 2019 que le vaccin grippe est un pari renouvelé chaque année, et que son efficacité est très variable et imprévisible. (17)
– La HAS écrit en 2023 qu’étant donnée l’efficacité du vaccin grippe, le rendre obligatoire pour les soignants n’est pas approprié. Elle recommande d’autres mesures pour améliorer la CV des soignants. (18)
D’après une étude française, pour la saison 2024-2025, l’efficacité vaccinale était de 60% chez les 0-64 ans et de 22% chez les plus de 65 ans, plus faible que pour la saison précédente. L’efficacité est plus faible pour les souches de grippe A que de grippe B. Les calculs sont indirects (études cas-témoins) et considèrent une personne comme vaccinée seulement pour la période allant de 14 jours à 3 mois après l’injection. Lorsque l’on regarde la figure comparant les cas de grippe chez les plus de 65 ans vaccinés et non vaccinés , on se demande comment on arrive à 22% d’efficacité : les courbes sont identiques ! (19)
Vaccin antigrippal d’aujourd’hui et de demain
Une remarque sur les vaccins grippe qui sont classiques pour le moment, mais pas si classiques !
En effet depuis au moins 2009 les fabricants de vaccins cherchent à remplacer le processus de fabrication sur embryons de poulet, qui demande beaucoup d’œufs et qui fait muter le virus au cours de la fabrication. C’est d’ailleurs depuis cette époque qu’ils ont envisagé les vaccins géniques (ADN puis ARNm) ; et c’est pourquoi ils ont profité de la pandémie COVID pour lancer les ARNm en évitant les 10 ans de tests minimum nécessaires pour la mise sur le marché d’un vaccin (voir mon livre « La Science face au Pouvoir »).
Une autre option est la culture du virus sur cellule de rein de chien. Mais se pose alors un nouveau problème : ces cellules MDCK (Madin-Darby Canine Kidney) sont une lignée transformée qui peut provoquer des tumeurs et transférer son activité néoplasique aux vaccinés.
Des chercheurs essaient de trouver un moyen pour que ces cellules ne soient plus cancérigènes (MiR-2779-x, un microARN clé lié à la tumorigénicité de la lignée cellulaire MDCK) (20)
Pour l’instant, Flucelvax Tetra de Seqirus et Optaflu (trivalent) de Novartis sont les seuls vaccins grippe cultivés sur MDCK autorisés en France et en Europe…
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