21 juin 2025

Pays-Bas : arrestation de l’avocat Arno van Kessel, un mois avant l’ouverture d’un procès historique sur la pandémie

Source : Nexus

Arno van Kessel, un avocat néerlandais en procédure contre Bill Gates, l’ancien Premier ministre néerlandais et actuel secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, le PDG de Pfizer Albert Bourla ou encore l’État néerlandais, a été arrêté mercredi 11 juin par la police. Pile un mois avant la première audience prévue au tribunal de Leeuwarden.

◆ Des poursuites engagées contre 17 personnes morales et physiques

Arno van Kessel est un peu le Reiner Fuellmich des Pays-Bas. En juillet 2023, cet avocat néerlandais et son confrère Peter Stessen ont déposé au tribunal de Leeuwarden une plainte civile historique visant l’État néerlandais et seize personnalités de premier plan impliquées dans la gestion de la pandémie du Covid-19, parmi lesquelles Bill Gates (coprésident de la Fondation Bill & Melinda Gates), Mark Rutte (ancien Premier ministre néerlandais et actuel secrétaire général de l’Otan), Albert Bourla (PDG de Pfizer), et d’autres dirigeants politiques et responsables néerlandais.

Très médiatisée aux Pays-Bas, cette affaire est portée au tribunal par sept plaignants victimes d’effets indésirables post-vaccinaux graves (dont un est décédé l’an dernier, indique le journal De Andere Krant) et financée par la fondation Recht Oprecht, dont le but est de faciliter les procédures liées à de grands enjeux sociétaux.

◆ Les vaccins sont-ils une arme biologique ? Un « Great Reset » est-il en cours ?

Les principales accusations de la plainte sont : tromperie sur l’efficacité et la sécurité des vaccins, mise en danger délibérée de la population via les vaccins à ARN messager (suspectés d’être une arme biologique), complicité de crime contre l’humanité (les avocats parlent de génocide), propagation de fausses informations sur l’origine du virus, atteintes aux libertés fondamentales à travers la mise en œuvre des mesures sanitaires. Les avocats veulent également demander aux experts convoqués au procès si la politique de lutte contre le coronavirus s’inscrit dans un programme de « Grande Réinitialisation » (Great Reset).

◆ Interpellation et perquisition par une unité de forces spéciales

Alors que la première audience au fond de ce procès sans précédent est fixée au 9 juillet prochain à Leeuwarden, Me van Kessel a été soudainement arrêté le 11 juin dernier à son domicile. Selon un article de De Andere Krant, dont une version française est disponible sur le média belge Kairos, l’avocat aurait été « interpellé avec force et emmené les yeux bandés » par une unité de forces spéciales de la police néerlandaise. Son domicile aurait également fait l’objet d’une perquisition pendant plusieurs heures.

◆ Suspicion d’appartenance à un réseau criminel ayant une idéologie anti-institutionnelle

Dans un communiqué, la police néerlandaise a déclaré le même jour avoir « arrêté huit personnes à différents endroits du pays », dont deux sexagénaires à Leeuwarden, « soupçonnées d’avoir commis des actes criminels en détention conjointe, visant à collecter ou à utiliser des armes et/ou des substances dangereuses ».

« L’enquête menée par la police et le ministère public du nord des Pays-Bas porte sur un réseau criminel, au sein duquel un grand nombre des suspects arrêtés adhèrent à une idéologie anti-institutionnelle et pourraient avoir l’intention de recourir à la violence », indique encore le communiqué.

◆ Une tentative de salir l’avocat et d’étouffer l’affaire ?

On voudrait nuire à la réputation d’Arno van Kessel et court-circuiter le procès que l’on ne s’y prendrait pas mieux. « Un avocat de renom, l’un des rares à oser s’en prendre à l’État, est arrêté un mois avant un procès d’une importance capitale. C’est tout à fait remarquable », a commenté un membre du conseil d’administration de Recht Oprecht auprès de De Andere Krant.

Article par Alexandra Joutel

Pays-Bas : arrestation de l’avocat Arno van Kessel, un mois avant l’ouverture d’un procès historique sur la pandémie Lire la suite »

Pertes fœtales après la vaccination COVID-19  : une étude soulève des questions cruciales. Un pas vers plus de transparence

Source : France Soir

Une nouvelle étude publiée sur medRxiv, dirigée par Josh Guetzkow et co-écrite par Retsef Levi, récemment nommé au sein de l’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) aux États-Unis, apporte un éclairage inédit sur les effets de la vaccination contre la COVID-19 chez les femmes enceintes en début de grossesse. Intitulée « Pertes fœtales observées à prévoir après la vaccination à ARNm contre la COVID-19 en début de grossesse« , cette recherche, basée sur des données robustes d’Israël, met en lumière des observations cruciales qui pourraient guider les futures recommandations sanitaires. Alors que les autorités sanitaires et les décideurs politiques ont minimisé les incertitudes entourant la vaccination des femmes enceintes, cette étude marque un tournant vers une approche plus transparente et scientifique, répondant à un besoin urgent de clarté dans un contexte de méfiance croissante.

Une étude basée sur des données solides

L’étude analyse 226 395 grossesses singletones enregistrées par Maccabi Healthcare Services (MHS) en Israël entre 2016 et 2022. En utilisant un modèle de régression logistique entraîné sur des données historiques (2016-2018), les chercheurs comparent les pertes fœtales observées chez les femmes vaccinées contre la covid-19 (principalement avec le vaccin Pfizer-BioNTech BNT162b2) pendant les semaines gestationnelles 8 à 13 et 14 à 27 à celles attendues. Les résultats révèlent une augmentation des pertes fœtales pour les femmes vaccinées avec la première ou la troisième dose entre les semaines 8 et 13, avec respectivement 3,85 et 1,9 pertes supplémentaires pour 100 grossesses. Ces pertes surviennent majoritairement après la 20e semaine, près de la moitié après la 25e.

Variation

En contraste, les femmes vaccinées contre la grippe pendant la grossesse affichent des taux de pertes fœtales inférieurs aux attentes, probablement en raison d’un biais de « vacciné en bonne santé« . Les femmes vaccinées contre la covid-19 ou la grippe avant la grossesse présentent des résultats conformes ou meilleurs que prévu, et les infections par le SARS-CoV-2 pendant la grossesse ne semblent pas associées à un risque accru de pertes fœtales.

Un effort de transparence face à l’inaction des autorités

Cette étude intervient dans un contexte où les autorités sanitaires, tant en Israël qu’ailleurs, ont souvent adopté une posture rassurante sur la sécurité des vaccins à ARNm pour les femmes enceintes, malgré l’absence initiale de données issues d’essais cliniques pour cette population. En Israël, la vaccination des femmes enceintes a été recommandée dès janvier 2021, étendue à tous les trimestres en février 2021, sans études approfondies sur les premières semaines de grossesse. Cette recherche comble un vide important en fournissant des données observationnelles détaillées, ajustées pour des facteurs comme l’âge, le statut socio-économique et les comorbidités.

Josh Guetzkow souligne l’importance de ces résultats pour informer les futures politiques de santé publique. Maryanne Demasi, journaliste scientifique, a salué sur son blog et sur X (18 avril 2024) cette étude comme une « contribution essentielle » pour comprendre les risques potentiels, critiquant le manque de curiosité des autorités face aux signaux précoces. La scientifique Jessica Rose a également commenté cette initiative, la qualifiant de « nécessaire pour les femmes qui méritent des réponses claires ».

Une méthodologie rigoureuse, malgré des limites

L’approche observée-attendue, ajustée pour des facteurs individuels tels que l’âge maternel, le statut socio-économique, les comorbidités et le statut de grossesse à haut risque, renforce la crédibilité de l’étude en réduisant les biais potentiels. Les chercheurs ont également inclus des cohortes de contrôle (vaccination contre la grippe et vaccination avant la grossesse) pour contextualiser leurs résultats. Cependant, en tant que preprint non révisé par les pairs, l’étude nécessite une validation supplémentaire. De plus, la distinction entre avortements spontanés, thérapeutiques et électifs reste floue, bien que les avortements électifs après la 14e semaine soient rares en Israël, selon le ministère de la Santé israélien.

Implications prometteuses pour la santé publique

Cette étude ouvre la voie à une meilleure compréhension des vaccins à ARNm en début de grossesse. La nomination de Retsef Levi à l’ACIP suggère que ces données pourraient influencer les politiques vaccinales aux États-Unis, en favorisant des recommandations plus nuancées pour les femmes enceintes. Levi, connu pour son approche rigoureuse, pourrait plaider pour des études complémentaires, y compris des essais randomisés, afin de confirmer ou d’infirmer ces résultats.

Cette recherche met également en évidence l’importance d’une surveillance active des effets des vaccins, un domaine où les autorités sanitaires ont parfois manqué de proactivité. En fournissant des données concrètes, l’étude de Guetzkow et Levi encourage un dialogue scientifique constructif, loin des postures dogmatiques, et pourrait inspirer d’autres pays à renforcer leurs propres systèmes de pharmacovigilance.

Conséquences pour la France dans un contexte de méfiance

En France, où la vaccination contre la COVID-19 a été recommandée pour les femmes enceintes dès le deuxième trimestre en 2021, cette étude pourrait jouer un rôle clé dans la restauration de la confiance publique, qui a été ébranlée. Selon un sondage (échantillon représentatif de 1200 personnes), bien que 69 % des Français restent favorables à la vaccination en général, 45 % rejettent le vaccin contre la COVID-19, 56 % déplorent ses effets secondaires, et 73 % perçoivent son inefficacité. Plus préoccupant, 52 % des personnes interrogées ont perdu confiance en la vaccination en raison des « mensonges » perçus, du gouvernement. Dans ce contexte, l’étude de Guetzkow et Levi offre une opportunité de répondre aux préoccupations légitimes des citoyens en fournissant des données transparentes.

La Haute Autorité de Santé (HAS) pourrait s’appuyer sur ces résultats pour initier des analyses similaires à partir des bases de données de l’Assurance Maladie, renforçant ainsi la crédibilité des recommandations vaccinales. Une communication proactive, expliquant les bénéfices des vaccins tout en reconnaissant les incertitudes et en s’engageant à approfondir la recherche, pourrait apaiser les craintes. L’histoire de la campagne contre la grippe H1N1 en 2009 a montré que la méfiance peut s’amplifier en l’absence de transparence ; cette étude offre une chance de tirer des leçons du passé et de retrouver le chemin de la science. En impliquant les professionnels de santé de tous bords et les associations de patients dans un dialogue ouvert, la France devrait transformer ce climat de scepticisme en une opportunité pour une politique de santé publique plus fiable et moins politisée, en particulier pour les femmes enceintes.

L’étude de Guetzkow et al. représente une avancée importante dans la compréhension des effets des vaccins à ARNm contre la COVID-19 en début de grossesse. En brisant le silence des autorités sanitaires et en fournissant des données rigoureuses, elle pave la voie à une santé publique plus transparente et responsable. En France, où la méfiance envers la vaccination est palpable, cette recherche devrait catalyser des initiatives pour renforcer la surveillance vaccinale et restaurer la confiance, notamment auprès des futures mères. 

Loin d’être alarmiste, cette étude est un appel à une science ouverte et à une collaboration entre chercheurs, décideurs et citoyens pour une meilleure protection de la santé publique.

Pertes fœtales après la vaccination COVID-19  : une étude soulève des questions cruciales. Un pas vers plus de transparence Lire la suite »

Retour en haut