Par Gérard Maudrux
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Des professions ont été plus exposées que d’autres au covid. Parmi celles-ci, les professions de santé, qui ont été amenées à côtoyer plusieurs patients contaminés tous les jours, pendant des mois. Il est logique que ces professions aient été plus contaminées et aient payé un plus lourd tribut que d’autres dans cette épidémie, d’autant plus que la protection de ces professions a été complètement négligée par les autorités.
La Caisse de Retraite des Médecins de France (CARMF) publie chaque année son rapport d’activité assorti des dernières statistiques. J’attendais avec impatience les derniers chiffres pour faire le bilan de cette épidémie dans cette profession, la plus exposée face à la maladie et face aux effets indésirables possibles des vaccins, parfois graves voire mortels, car en théorie vaccinée à 100 %.
Dès le début de la crise, avec le président de la caisse, nous avions pensé qu’il était intéressant de suivre de près cette profession, savoir combien attrapaient la maladie, qui prenait quoi comme traitement et quels en étaient les résultats. Tous étaient bien placés pour remplir de bons dossiers, et la caisse était également bien placée pour colliger tous ces dossiers, recevant en premier toute déclaration d’affection nécessitant un arrêt de travail.
Malheureusement ce désir de connaissance de ce qui pouvait se faire à l’heure où il n’y avait pas de traitement connu, n’était pas partagé par tous. Une demande avait été faite le 24 mars 2020 au ministre qui n’a pas répondu, pas plus qu’il n’a répondu à la relance du 3 avril, alors que dans le même temps il répondait favorablement à un de ses amis neurologue grenoblois pour la prise d’hydroxychloroquine. L’Ordre des médecins, informé par politesse, a eu une réponse immédiate défavorable. Il ne fallait donc pas savoir ce qui pouvait donner des résultats positifs, et grande nouveauté en médecine, cacher ce qui pourrait marcher.
Alors aujourd’hui, si on ne peut toujours pas savoir si les médecins se sont soignés et avec quoi, on en connaît au moins le résultat précis avec le recul, et le résultat est impressionnant. L’adage veut que les cordonniers soient les plus mal chaussés, les médecins font exception. Si la population française et mondiale a connu une mortalité covid de 0,2 %, et connaissent une surmortalité post covid importante en cours d’investigation, les médecins de France n’ont connu ni mortalité liée à la maladie, ni surmortalité post-covid, c’est même le contraire alors qu’ils auraient dû payer un plus lourd tribut. Soit ce sont des surhommes (et femmes), soit ils ont été bien traités.
LES CHIFFRES
Voici la mortalité des médecins cotisants, au nombre de 124 433 au 1 juillet 2023, population non négligeable et statistiquement significative. On constate au vu des 4 années pré-covid et des 4 années post covid que l’épidémie n’a eu strictement aucune incidence, avec même baisse moyenne des décès de 10 % !
Pour regarder ces chiffres, il faut savoir que depuis toujours la caisse établit ses statistiques du 1 juillet au 30 juin de l’année suivante. Ainsi les 167 décès de 2023, ne sont pas ceux du 1er janvier au 31 décembre 2023, mais du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023. Ainsi 2020 n’englobe que la première vague de 2020, les suivantes sont sur 2021 qui en aura vu 3.
Ces chiffres sont bruts et non lissés : on pourrait penser que 2020 a vu 30 décès de plus dus au covid, mais 2019 est une année exceptionnelle. Si on prend la moyenne des 4 années précédentes (2016-2019), soit 183 décès/an, il n’y a pas eu d’augmentation avec 179 décès en 2020. Ceci sur la mortalité globale, car on ne peut nier quelques décès covid, mais pas plus que toute autre cause de décès, car sans aucune incidence sur cette mortalité globale.
Même si l’on admet 23 décès supplémentaires recensés par la CARMF fin juin 2020 (« du » ou « avec » le covid… ), 23/124 000, cela fait donc 0,018 % de mortalité, soit 10 fois moins que les autres populations, et 15 à 20 fois moins si l’on tient compte de l’âge des médecins (cf infra). Aucun décès supplémentaire pour 2021, (toujours dans la moyenne des 5 années précédentes), alors que de juillet 2020 à juillet 2021 la France a comptabilisé 6 fois plus de décès covid qu’au cours du premier semestre 2020.
Au total, au 30 juin 2023, la France aura comptabilisé 168 000 décès mention covid (source Santé Publique France) pour une population de 52 millions de plus de 40 ans, soit 0,3 %. Ce taux appliqué à la population médicale active aurait dû donner 372 décès, or l’analyse des décès sur cette période ne montre pas de surmortalité. Pire la population médicale est dans une tranche d’âge où la mortalité en population générale se situe plus à 0,4-0,5 %. 7 % des actifs ont plus de 70 ans, 30 % entre 60 et 70 ans, et 25 % de 50 à 60 ans, soit près des 2/3 ont plus de 50 ans (62 %).
Les médecins ne connaissent pas non plus de surmortalité post covid ces trois dernières années. Au contraire, il y a baisse de la mortalité globale de 11 % (166 décès en moyenne pour 2021-2023, contre 187 décès en moyenne pour 2016-2020).
D’autres éléments sont à préciser :
Y a-t-il baisse de la population médicale pouvant expliquer en partie une baisse de la mortalité ? Non. 123 144 cotisants en 2016, 124 433 en 2023.
Y a-t-il un rajeunissement des médecins pouvant expliquer en partie une baisse de la mortalité ? Non. Âge moyen des décès en 2016 : 60,4 ans, 2023 : 61,2 ans. Par contre âge moyen des cotisants en 2020 : 53 ans, en 2023 : 51,5 ans.
Précisons également que ces chiffres concernent les médecins actifs cotisants. Les médecins retraités actifs ne sont pas dans cette cohorte, et nous n’avons malheureusement pas le décompte des décès dans cette catégorie. Il y a juste en 2020 que la CARMF signale en fin de période (juin 2020) 3 décès covid pour 12 598 retraités en activité, soit 0,024 % de décès pour un âge moyen de près de 71 ans, soit encore 30 fois moins pour la tranche d’âge équivalente dans la population nationale. En 2023 il y avait 13 074 médecins en cumul retraite/activité (âge moyen 71,7 ans).
Les médecins retraités ont-ils été autant touchés que la population générale ? Non. De 1 502 décès sur 62 490 retraités en 2016, soit 2,4 %, on passe à 2 052 décès en 2023 sur 89 361 retraités, soit 2,3 %. Moyenne 2016-20219 = 2,4 % ; moyenne 2020-2023 = 2,4 %. Âge moyen des retraités : 73,3 ans en 2016, 74,3 ans en 2023. Âge moyen au décès des retraités : 83,5 ans en 2016, 84 ans en 2023. Les médecins retraités vivent plus vieux, meurent plus tard, la dernière crise n’a eu aucune incidence sur cette population.
TRÊVE D’HYPOCRISIE
Non les médecins ne sont pas des surhommes, ce sont des gens comme vous et moi, ni plus solides, ni plus fragiles. Pour expliquer pourquoi les médecins ont eu 10 à 20 fois moins de décès que prévu, arrêtons de nous voiler la face, regardons les choses en face et cessons toute hypocrisie. Nous savons ce qu’ont fait les médecins : ils ne se sont pas laissés mourir sans traitement, ils ne sont pas bêtes et ne sont pas non plus des anges.
Croyez-vous vraiment qu’en cas d’infection, ils n’ont rien pris sinon du Doliprane, attendant d’appeler le Samu quand cela allait mal, et qu’ils ont demandé à un collègue de les mettre au Rivotril sans rien essayer avant si cela tournait mal ? Soyons sérieux. Chacun y est allé de sa petite recette et il est regrettable que les autorités aient volontairement empêché que l’on sache qui a pris quoi, afin que la population ne puisse bénéficier d’aucun traitement possiblement efficace. On s’en doutait à la lecture du livre d’Agnès Buzyn, mais Patrick Pelloux a été très clair : ils ont tous pris de l’hydroxychloroquine.
J’ai un ami médecin qui devrait être mort aujourd’hui s’il avait suivi les consignes gouvernementales, du « Conseil scientifique », de l’Académie de médecine et de bien d’autres qui vous veulent du bien (qu’ils disent !). Il cochait 7 cases concernant les facteurs de risques, tous au maximum. Entre autres : 80 ans lorsqu’il a été contaminé, obèse 129 Kg, hémiplégique en fauteuil roulant depuis des années, hypertendu, diabétique. Sous Doliprane, c’était la mort certaine. Une fois le résultat positif reçu, il a pris Ivermectine (que je lui ai conseillé), Hydroxychloroquine (que son cousin urgentiste lui a conseillé, ni lui ni moi n’étions au courant des 2 conseils) et Azithromycine.
Il s’en est très bien sorti, et si vous ne me croyez pas, son dossier est consultable à l’Hôpital de jour du HUG de Genève où il a passé 24 heures. Fidèle correspondant quand j’étais en activité, pilier qui m’a secondé dans l’aventure SOS Retraite m’ayant porté à la présidence de la caisse de retraite, 84 ans et toujours là, je lui dédie ce billet. Il a montré qu’il ne faut jamais baisser les bras. Par contre sa femme, avec un seul facteur de risque (problèmes pulmonaires), contaminée 24 heures plus tard, elle a refusé ces traitements (médecin CNRS, des bêtises ces traitements,..), et a passé 3 semaines en réanimation et 3 mois à l’hôpital, sortant sous oxygène. Elle ne doit d’être en vie que grâce au refus d’intubation et parce qu’un autre cousin a fait arrêter une sédation mise en place. Ce couple fait la démonstration que se contenter de Doliprane, inefficace rappelons le, peut être très dangereux, et qu’il y a d’autres options efficaces, même dans les pires cas.
Quand on traite, même dans les pires cas, cela marche. Les mêmes résultats ont été obtenus dans les ehpads sur des populations à risques, et il n’y a aucune publication négative sur cette population traitée.
Même chose pour la surmortalité constatée dans le monde entier, en cours d’investigation, avec comme seule cause commune avancée par certains : les vaccins. Population vaccinée à 100 % de vaccinés et aucune surmortalité constatée chez les médecins, contredisant cette hypothèse. Alors là encore, ne nous voilons pas la face. Je ne dis pas qu’ils ont fait semblant de se vacciner, et si c’est le cas combien l’ont fait, personne n’en sait rien et n’en saura rien, je constate simplement que, le cas échéant, ils étaient les mieux placés pour le faire. Après chacun peut penser ce qu’il veut.
Ils étaient aussi les mieux placés pour savoir qu’il y avait des risques. J’en veux pour preuve ce qui s’est passé au Conseil de l’Ordre des Médecins de la Moselle au tout début des vaccinations. J’ai entre les mains des mails envoyés par cet Ordre aux professions de santé.
Ils avaient organisé une première séance de vaccinations pour les professions de santé, un succès, 500 vaccinés avec Pfizer. Ils ont donc voulu récidiver, en proposant début février 2021 une nouvelle séance, prévue pour 500 personnes, l’ARS leur délivrant cette fois de l’Astra Zeneca.
Mail du 16 février 2021 :
« Mon précédent mail vous proposait une nouvelle campagne de vaccination organisée par votre conseil les 6 et 7 mars prochains, avec le vaccin ASTRA ZENECA.
On ne peut pas dire que ce vaccin a rencontré un franc succès puisque seules quarante inscriptions nous sont parvenues.
Par contre, le passage de Mr VERAN à Metz il y quelques jours a semble-t-il permis de débloquer certains stocks de vaccins.
Nous vous proposons donc aux mêmes dates de vous vacciner au siège du conseil avec le vaccin PFIZER.
Nous ouvrons cette vaccination aux médecins mais aussi aux conjoints et au personnel des cabinets, infirmières. »
Mail du 17 février 2021 :
« Nous avons dépassé notre capacité à vacciner en à peine 24 heures. Merci de ne plus envoyer vos demandes d’inscription car nous ne pourrons pas les prendre en compte. »
Mail du 18 février 2021 :
« Hier soir nous avons eu confirmation de notre dotation… nous disposerons d’environ 500 doses de vaccins Pfizer, et nous aurons aussi le même nombre de doses à J21. »
C’est la preuve que les médecins savaient dès les premières semaines ce qu’ils injectaient aux patients, n’en voulant pas pour eux-mêmes. Les vaccins refusés par les médecins (AstraZeneca), car présentant des risques, ont donc été réservés aux patients. Tout ceci organisé par les garants et la police de l’éthique médicale : l’Ordre des médecins, l’ARS, et semble-t-il sur intervention d’Olivier Véran, cité dans le mail de l’Ordre, pour inverser les vaccins.
Pour ces vaccins, ils savaient qu’il y avait des risques, ont-ils tous pris ces risques ? Cela ne se voit pas dans les chiffres, ou alors c’est qu’il n’y avait strictement aucun risque. Mais alors, quelle est donc cette nouvelle épidémie masquée, responsable de surmortalité et de sous-natalité, dont la profession médicale est naturellement protégée ?
À vous de vous faire votre propre opinion, tous les chiffres sont disponibles, vérifiables ICI. Ils démontrent que sur une population âgée de 210 000 personnes (actifs + retraités), avec 4 ans de recul, le covid traité n’est pas plus méchant qu’une bonne grippe.